Intervention du collectif pour la libération de Georges Abdallah au meeting du 15 avril 2011 à Toulouse.

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A l’occasion de ce meeting, le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah tient à exprimer sa solidarité avec les peuples en lutte actuellement au Maghreb et au Machrek. Et nous rendons hommage à celles et ceux qui tombent sous les balles de la répression des régimes réactionnaires arabes.

 

Georges Abdallah est un militant communiste arabe en détention en France depuis 1984.

Son combat dans les rangs du Front Populaire pour la Libération de la Palestine a débuté dès les années 70 au Liban contre les sionistes et leurs collaborateurs libanais.

 

En 1978 il fut blessé lors de la première invasion sioniste du Liban. Les militants de la Gauche révolutionnaire libanaise, alliée aux Palestiniens, ont combattu, et jusqu’à aujourd’hui, la politique expansionniste israélienne relayée par leurs alliés d’extrême droite libanais. L’engagement de Georges Abdallah et de ses camarades s’est toujours situé aux côtés des combattants palestiniens et malgré un rapport de force inégal avec l’ennemi, ils ont pu lui infliger de lourdes pertes.

 

En 1982 une nouvelle invasion israélienne plus meurtrière et dévastatrice amplifie la mobilisation des résistants. Les combats sont acharnés jusqu’au cœur de Beyrouth.

Les sionistes multiplient les massacres de civils avec la complicité de leurs agents libanais ;

à Sabra et Chatila dans la banlieue de Beyrouth des milliers de réfugiés palestiniens sont massacrés.

 

De 1981 à 1984 Georges Abdallah  et ses camarades, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), décident de frapper des agents impérialistes en Europe.

 

Arrêté le 24 octobre 1984, Georges Abdallah fut condamné une première fois en 1986 à quatre ans de prison pour usage de faux papiers et détention d’armes et d’explosifs. Cette peine est trop clémente au goût des États-Unis. Les services secrets français découvrent alors opportunément des armes qui permettent de rejuger Georges Abdallah. Il inaugurera ainsi la nouvelle Cour d’assises spécialement créée par le ministre de la justice de l’époque pour juger les atteintes à la sûreté de l’État et sera condamné en 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité pour complicité d’assassinat dans l’exécution d’un agent des services secrets israéliens en France et de l’attaché militaire étatsunien à Paris.

 

Rappelons une fois de plus que Georges Abdallah et sa famille ne sont en rien responsables de la série d’attentats qui ensanglanta Paris à cette époque.

 

Depuis, par ses déclarations diffusées lors de meetings et de manifestations, Georges Abdallah n’a cessé de dénoncer la politique de l’impérialisme au Moyen Orient et plus généralement dans le monde arabe.

 

Aujourd’hui, ses propos résonnent avec une particulière acuité. En Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen ou à Bahreïn, les peuples se soulèvent contre la misère, l’injustice sociale et la corruption des dirigeants. Ces mouvements pourront-ils entraîner un renversement des fondements de la dictature et apporter un réel soutien à la lutte de libération nationale du peuple palestinien ? L’ouverture de la frontière de Rafah par exemple en serait une preuve d’évolution positive.

 

Les processus révolutionnaires en cours sont confrontés à des interventions multiformes de l’impérialisme. Nous, Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, dénonçons toute ingérence de l’impérialisme français en Afghanistan, en Libye et en Côte d’Ivoire, que ce soit ou non dans le cadre de l’OTAN.

 

Le combat pour la libération de Georges Abdallah doit s’inscrire dans ce soutien aux révolutions arabes en cours et témoigne de notre engagement anti-impérialiste.

 

Vive  la solidarité internationale des peuples !

Libération de toute la Palestine !

Libération pour Georges Ibrahim Abdallah !

 

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