L’AGEN – membre du collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah – censurée par Nanterre

EXTRAIT DU COMMUNIQUE DE L’AGEN
Association Générale des Etudiants de Nanterre
Lundi 30 octobre 2006
 
 
 
LA DIRECTION DE NANTERRE ATTAQUE LES ETUDIANTS SANS DROITS ET BAFOUE NOS LIBERTES
 
 
 
 
 
 
 
Messieurs les censeurs, vous ne nous ferez pas taire !
 
Ce lundi 30 octobre 2006, comme par hasard, monsieur Guinot (responsable du service de sécurité) a averti notre syndicat l´A.G.E.N, que la fac refusait tout amphithéâtre pour notre meeting prévu le 7 novembre et intitulé « Un an de révolte de la jeunesse, quelles perspectives ? ».
 
Décision qui va à l´encontre de la tradition de débats sur l´université et qui ne s´est accompagné d´aucune justification. Rappelons que cette mesure administrative relève d´un acharnement caractérisé au moment-même où une militante de l´A.G.E.N, Naïma, est poursuivie par la direction et risque deux ans d´exclusion.
 
En ce concerne notre meeting-débat, il est prévu de longue date avec la participation du sociologue militant Saïd Bouamama, de l´association « Au-delà des mots » de Clichy-sous-Bois et du collectif juridique du mouvement anti-CPE.
 
En tentant d´interdire la tenue de ce débat, la direction de l´université fait preuve d´une double forfaiture.
 
Premièrement, c´est une atteinte directe à la liberté d´expression, droit acquis depuis 1968 dans les universités de France. Deuxièmement, c´est un choix politique. La direction de l´université voudrait, en définitive, bâillonner les expressions militantes des révoltes sociales. En particulier celles nées dans les quartiers populaires ou dans les universités.
 
Cette censure injustifiable et inqualifiable, nous ne l´acceptons pas. Les petits Torquemada ne nous ferons pas taire. Nous maintenons la tenue de notre meeting.
 
Que vaut la liberté d´expression ? Elle ne vaut rien, a répondu la direction de l´université qui décide qui peut parler et qui doit se taire.
 
La direction de l´université semble réaliser un fameux mot de Marx :
 
« La plus haute de toutes les notions sociales de la société bourgeoise, c´est la police.»
 
Pour autant, nous ne devons pas nous laisser faire. C´est l´intérêt de tous de refuser les violences contre les étudiants, la censure politique et l´exclusion de syndicalistes par les conseils de discipline.
 
DEFENDONS NOS LIBERTES ! REFUSONS LES DIKTATS REACTIONNAIRES !
 
A.G.E.N, pour un syndicalisme de combat !