Palestine : 15 mai 2018, 70e anniversaire de la Catastrophe

Extrait de l’appel de la Coordination des associations palestiniennes au soutien à la résistance du peuple palestinien, aux marches du retour et pour la libération de toute la Palestine :

Depuis le 30 mars 2018, jour de la commémoration de la journée de la terre, le peuple palestinien manifeste dans les territoires palestiniens occupés par l’entité coloniale Israël en 1948 et en 1967 par attachement et en défense de sa terre spoliée. Depuis cette date, 6 semaines de mobilisation sont prévues du 30 mars jusqu’au 15 mai 2018, jour de la commémoration des 70 ans de la Nakba – la Catastrophe – qu’ont subi les Palestiniens.
Depuis le partage injuste des Nations Unies de sa terre le 29 novembre 1947, ils subissent de la part de l’Etat colonial le nettoyage ethnique, l’expulsion, la colonisation de leurs terres et la répression par la prison, la torture, les exécutions, le blocus de Gaza avec la faim, le manque de médicaments…
Tout ceci depuis 1947 / 1948 avec l’abandon et la complicité des grandes puissances alliés d’Israël.
En 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël, près de 900.000 d’entre eux sont expulsés de leurs terres, ces dernières et leurs biens sont confisqués aux profits des nouveaux colons sionistes. De plus, 531 villages et 300 hameaux sont rasés.
Aujourd’hui, les réfugiés sont près de 7 millions, soit les deux tiers du peuple palestinien. Ils réclament l’application de leur droit au retour sur leurs terres et dans les foyers d’origine ainsi que des dédommagements pour les biens détruits, comme l’indique la résolution 194 des Nations Unies.
Depuis sa spoliation en 1948 par les terroristes sionistes, le peuple palestinien résiste sur sa terre et depuis les pays limitrophes de son exil. Dès la fin des années 50, il prendra les armes afin de libérer la Palestine historique de la mer au Jourdain.
De nos jours, la résistance continue sous diverses formes. (Plus ici)

☞ Une marche solidaire est programmée samedi 12 mai à Paris. Rendez-vous place de la République dès 14h.

 

Georges Ibrahim Abdallah, à l’occasion de la commémoration de la journée du prisonnier palestinien à Tunis, en avril dernier, initiée par un groupement de militants pour la Palestine (dont fait partie le Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah), a déclaré dans un communiqué à propos de la Nakba :

La Nakba de 48 n’est pas qu’une commémoration d’un moment tragique. Elle est toujours présente à travers ses blessures encore saignantes. Le peuple entier vit ces blessures au présent. La Nakba est partout et dans le coeur de tous.

La Nakba, c’est les camps de réfugiés, c’est les rues de la misère, les massacres,  la terreur, les humiliations de tous moments.

La Nakba, on la retrouve chez les vieux et les moins vieux qui passent leur vie en attente du retour, serrant avec tendresse dans leurs poings les vieilles clés transmises de génération en génération jusqu’à nos jours.

La Nakba, c’est le crime qui se répète chaque jour devant le monde entier.

Les impérialistes de tous bords y ont participé et continuent à cautionner d’une manière ou d’une autre la violation des droits et la destruction de tout un peuple.

La Nakba n’est pas qu’un moment du passé. Ce n’est pas une vieille douleur que l’on commémore par respect aux ancêtres. Elle est le vécu quotidien de tout un peuple.

La Nakba c’est aussi cette division criminelle entre Palestiniens et c’est aussi l’abandon des piliers de notre cause.

Elle est aussi le maintien des fedayin prisonniers depuis des décennies.

Elle est  la compromission au grand jour des gouvernants saoudiens avec leurs consorts des protectorats du Golfe, ainsi que les diverses « trouvailles » de la réaction arabe qui travaille pour la normalisation avec l’entité sioniste honnie, sans qu’il y ait la moindre dissuasion effective des masses populaires silencieuses devant ces trahisons.

Cependant personne n’ignore que des entrailles de cette Nakba naissent et renaissent au quotidien et de manière permanente de longs cortèges de fedayin et des fils de l’intifada.
La Nakba est partout en Palestine. Elle est la Palestine de tous les jours…

Texte entier publié en arabe ici