Georges Ibrahim Abdallah, communiste arabe, militant de la cause palestinienne, entame ce vendredi 24 octobre 2008, sa vingt-cinquième année de prison en France, dans l’indifférence générale.
Qui ne dit mot consent… Les partis politiques, les médias, les intellectuels, la plupart des militants de la cause palestinienne, tous ceux qui se taisent sont responsables, à différents niveaux, de cet acharnement étatique.
Il y a 60 ans, 800 000 Palestiniens étaient contraints de fuir leurs villages devant les bandes armées sionistes et les terroristes de l’Irgoun/Stern. Les assassins, futurs fondateurs de l’État illégitime d’Israël, sont demeurés impunis.
Georges Abdallah, lui, est toujours derrière les barreaux. Son « crime » : non pas d’avoir posé des bombes aveugles, ni commandité des massacres contre des populations civiles, mais d’avoir milité au sein d’une organisation, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Face à l’occupation de leur pays, le Liban, les résistants communistes des FARL ont décidé de frapper leurs ennemis partout où cela était possible, exécutant un agent du Mossad, services secrets israéliens responsables du meurtre de Palestiniens hors d’Israël, et un attaché militaire étatsunien à Paris quelques mois avant que ne soit perpétrée la boucherie de Sabra et Chatila lors de l’opération de nettoyage cyniquement intitulé par Israël « Paix en Galilée ».
Pour être allé au bout de son engagement, Georges Abdallah, militant communiste arabe, a été condamné à la perpétuité en 1987. Il est libérable depuis 1999. Il y a dix ans qu’il aurait pu recouvrer la liberté ! Mais de la théorie/justice formelle à la pratique/justice de classe, il y a un gouffre : en 2003, la juridiction régionale de libération conditionnelle de Pau se prononce pour sa remise en liberté. Le ministre de la justice s’y oppose. En 2007, la DST lui emboîte le pas au motif que Georges Abdallah « sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays ». Georges Abdallah est un symbole vivant de la résistance du peuple palestinien qui ne se résigne ni au vol de ses terres, ni à l’avenir misérable que lui réservent les spéculateurs en col blanc.
A l’heure où le capitalisme trébuche et où les forces impérialistes en Afghanistan s’enlisent, les idées de justice portées par Georges Abdallah sont plus que jamais vivantes.
Georges Abdallah doit être libéré !
Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Paris, le 24 octobre 2008
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