Camarades et amis,
Notre rencontre marque l’anniversaire de la catastrophe – ANNAKBA -, pour le peuple palestinien et les peuples arabes, par la création de l’entité sioniste, son état d’Israël. Cette entité a toujours été au service des projets mondiaux de l’impérialisme.
Cette entité est fondée sur l’expulsion du peuple de sa terre et de son pays par la guerre, la destruction, le génocide et les crimes contre l’humanité dont l’histoire n’a connu que peu d’exemples.
Cette entité a essayé de rayer la culture et l’identité de ce peuple et de falsifier l’histoire.
Cette entité, depuis sa création, a mis en évidence l’impasse dans laquelle elle se trouve, sa nature d’état artificiel. L’existence de cette entité ne peut perdurer qu’à travers la guerre et l’agression.
Cette entité constitue une menace pour la paix dans le monde. Elle détient des armes de destruction massive, et rappelons la déclaration du président du parti « Israël – Baytonna », ( « notre maison »), pour qui « Israël a le droit d’utiliser de telles armes, même l’arme nucléaire » contre le peuple palestinien et sa résistance.
L’exemple de Gaza et des armes nouvelles qui y ont été utilisées montre la nature de cet entité et la fascisation de ses responsables politiques et militaires.
La cause palestinienne n’est pas seulement la cause du peuple palestinien. C’est la cause de tous les peuples arabes et sa résolution est liée à la tâche révolutionnaire des peuples arabes vers la liberté, le progrès et le socialisme.
La cause palestinienne doit revenir à la tête des priorités des mouvements pour le changement dans la région arabe, et les retirer de la logique de négociation et de compromis. Le peuple palestinien doit écarter de l’illusion du partage de la Palestine et de la possibilité de négocier avec cette entité. Il doit donner à nouveau un souffle au choix de la résistance sous diverses formes, en reconstruisant démocratiquement l’Organisation de Libération de Palestine (OLP) avec toutes les forces de la résistance.
Camarades et amis,
Au Liban, avec l’accord de Doha, les forces politiques du « 14 mars » et du « 8 mars » sont mises d’accord pour l’élection du Président de la République, sur la constitution d’un gouvernement de soi-disant « unité nationale », et sur la loi électorale du 1960bis pour la prochaine élection. Cet accord appelle à un partenariat renouvelé entre les deux pôles politique que sont l’Alliance du 8 Mars, la « résistance », et les forces 14 Mars, la « reconstruction ».
On peut se demander comment les forces de résistance ont accepté de former un gouvernement avec des forces alliées à l’impérialisme? Cet accord a contribué à nouveau de donner un souffle à l’État confessionnel bourgeois qui était en crise. La bourgeoisie dominante en Liban utilise toutes les possibilités pour contrôler la vie politique, économique et sociale afin d’assurer sa continuité. Les deux parties de la classe dominante, qui formaient les deux camps, sont une partie du problème et pas une partie de la solution.
Les causes de la continuité de l’oppression sociale, de l’oppression de classe et de l’exploitation perdureront tant que la gauche libanaise ne prendra pas ses responsabilités historiques pour la libération de la terre et du peuple, pour en finir avec l’Etat bourgeois confessionnel.
La légitimité et l’existence même de la gauche libanais dépendent de sa participation à la résistance et de sa capacité à sortir la résistance du sectarisme confessionnel et l’amener à son vrai but : lutter pour libérer la terre et la patrie.
Camarades et amis,
Ce qui se passe au Liban et en Palestine est lié à ce qui se passe dans les pays impérialistes. Les politiques impérialistes sont d’autant plus brutales dans les pays dominés que l’opposition anti-impérialiste est muselée en Europe, au Japon et en Amérique du nord.
La manière dont la répression augmente dans les centres impérialistes est spectaculaire. Des interventions policières de plus en plus vastes et brutales, des techniques de contrôle de plus en plus massives et sophistiquées, des campagnes médiatiques odieuses, et des dispositions légales d’une sévérité extrême s’abattent sur toutes formes de lutte et de résistance populaires. Des militants internationalistes, les ouvriers grévistes, les étudiants en lutte sont sans cesses attaqués par des forces policières à qui tout est permis. Nous voyons là se mettre en place, à grande échelle et sur toutes les manifestations des contradictions sociales, la doctrine de la contre-révolution préventive conçues par les stratèges impérialistes il y a presque un demi-siècle. Eviter à tout prix l’étincelle révolutionnaire qui pourrait mettre le feu à la plaine.
Voilà aussi pourquoi des prisonniers révolutionnaires comme Georges Ibrahim Abdallah font l’objet d’un acharnement sans nom.
Et voilà précisément pourquoi nous devons faire de la libération de Georges un objectif central, qui est en même temps un lien entre la résistance dans les centres et la résistance dans les pays dominés.
UJPA – 15 mai 2009