Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan, prisonniers d’Action directe, sont toujours en taule après plus de 22 ans de prison.
Aujourd’hui l’État utilise la complexité de la loi pour prolonger l’acharnement. Les dossiers judiciaires des camarades sont si alambiqués qu’il est difficile d’en faire une synthèse claire. Nous donnons ci-dessous quelques informations au conditionnelle en raison de la situation confuse voulue par la « Justice ».
Georges Cipriani a déposé une nouvelle demande de semi-liberté fin septembre 2009. Cette demande devrait être examinée au début de l’année 2010. Georges ne devrait pas repasser par le case CNO (Centre National d’Observation) car l’avis de la commission pluridisciplinaire est valable deux ans. Rappelons que suite à la loi sur la rétention de sûreté, Georges Cipriani a dû passer en 2008 au CNO, comme tout condamné à perpétuité qui fait une demande de Libération.
Georges s’est également pourvu en cassation suite au refus en appel de sa précédente demande. L’examen de ce pourvoi serait en cours !
Pour Jean-Marc Rouillan plusieurs dossiers sont en cours.
Demande de conditionnelle : La cour d’appel devait donner sa décision courant novembre. Suite a un avis de la cour de cassation il semblerait que la cour d´appel n´ait plus à se prononcer et que cette demande serait de facto refusée.
Demande de suspension de peine : Jean-Marc souffre de la maladie d Erdheim-Chester. Son état de santé nécessite un traitement incompatible avec son incarcération. Une demande de suspension de peine a été faite courant 2009. La cour n’a toujours pas rendu sa décision mais elle n’a pas demandé de deuxième expertise médicale. On s’avancerait vers une décision négative.
En raison de cette maladie Jean-Marc Rouillan devait être transféré, selon ses juges, de la prison des Baumettes à Marseille vers Paris pour être enfin soigné. L’Administration Pénitentiaire a décidé de le transférer plutôt à Muret, près de Toulouse, et il ne reçoit toujours aucun soin. Il est possible que tout prochainement une plainte soit déposée contre X pour non assistance en danger.
Demande de semi-liberté : Une nouvelle demande a été déposée il y a quelques jours. Pour l’examen de cette demande, Jean-Marc devra probablement passer au CNO. Quand ? Nul ne sait ! Ce ne sont pas les juges qui décident de la date de convocation. C’est l’Administration pénitentiaire qui décide et qui peut prendre tout son temps.
Face à l’acharnement sans fin nous devons renforcer la mobilisation.
Article publié sur http://liberonsgeorges.over-blog.com le 19 novembre 2009
Différentes initiatives ont lieu ce samedi 21 novembre
À Marseille, les camarades et groupes de défense et de soutien aux militants d’Action Directe emprisonnés et tous ceux qui voudront répondre à l’appel se réuniront autour du thème « Histoire sans parole », à 15h30, à l’Équitable Café, 54 Cours Julien (13006).
Infos : http://equitablecafe.org
À Toulouse, dans le sillage des actions de l’ARPPI contre les longues peines et les mitards, pour la libération des malades, des handicapés…, une déambulation est organisée en ville par L’Échappée.
Rendez-vous devant la prison Saint-Michel à 14h.
Un rassemblement-concert est également annoncé devant la prison de Muret (où est Jean-Marc Rouillan), à 17h30.
Faites du bruit !
Infos : http://www.arppi.info
Au Havre, le groupe Zéro de conduite organise un concert avec les Porcs autonomes, à 20h30, aux Lucioles 31, rue Casimir-Delavigne. Des textes puisés dans les livres de Jann-Marc Rouillan seront également lus.
Infos : http://www.myspace.com/lolalucioles
Pour écrire aux prisonniers
Jean-Marc Rouillan, 9496 A 109, CD de Muret, Route de Seysses, 31600 Muret.
Georges Cipiani, 5250 MC Ensisheim, 40 rue de la 1ère Armée, 68190 Ensisheim.