Intervention de Simon Assoun,
membre de l’Union juive française pour la paix (UJFP)
Extraits :
(…) On peut mesurer ce que signifie politiquement l’acharnement judiciaire contre George Ibrahim Abdallah. Ce n’est pas seulement symbolique ni idéologique, même si un arabe communiste, internationaliste, armé, qui fait de la politique, évidemment, il faut l’enfermer pour l’impérialisme français. C’est stratégique. Il s’agit de nous priver de cet héritage, de ces idées, de ces expériences que nous devons transformer en armes dans la situation actuelle.
Aujourd’hui se pose la question de la reconstruction en France d’un véritable mouvement anti-impérialiste car sans mouvement anti-impérialiste, pas d’émancipation, pas de révolution. Dans cette perspective il est urgent de nous réarmer idéologiquement, politiquement.
(…) Sur la question de l’antisémitisme, on voit bien que nos ennemis ont entrepris d’étouffer nos luttes de la manière la plus infamante qu’il soit, en nous associant à l’antisémitisme, en associant les Palestiniens et tous ceux qui leur sont solidaires, en associant les Arabes partout où ils se trouvent, à la sinistre oeuvre exterminatrice des Nazis.
Et nous, à l’UJFP, nous tenons à dire : on ne sera pas les tirailleurs de l’impérialisme français. Nous savons qui sont nos ennemis et qui sont nos alliés et c’est pour cela que nous sommes là aujourd’hui.
(…) Le combat de Georges Ibrahim Abdallah, c’est aussi la question de l’incarcération comme arme politique. On ne peut pas ne pas faire le lien avec la politique carcérale menée par Israël, avec les autres prisonniers politiques.
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