15 mai 1948 – 2017 : 69e anniversaire de la Nakba

☞ Quelques dates :
29 novembre 1947 : Le plan de partage adopté à l’ONU (résolution 181) prévoit deux États en Palestine avec des frontières définitives.

14 mai 1948 : date de célébration de la « déclaration d’indépendance » en Israël. Le texte de déclaration ne définit pas les frontières du nouvel État.

1947-1949 : entre 700 000 et 900 000 Palestiniens furent expulsés par la terreur des milices juives puis de la toute nouvelle armée israélienne. La Nakba a commencé avant le plan de partage de la Palestine (29 novembre 1947) et la création unilatérale de l’État d’Israël (14 mai 1948) qui entraînèrent la première guerre israélo-arabe (1948-49). Au total, plus de 500 villages palestiniens ont été rasés dans cette période.

☞ En rappel, l’ article 11 de la résolution 194 de l’assemblée générale des Nations Unies sur le retour des réfugiés palestiniens ( 11 décembre 1948) :

Décide qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables … 

☆ 69 ans plus tard, 5 à 7 millions de réfugiés n’ont toujours aucun droit de retour sur leur propre terre.

☞ Toujours d’actualité cet article lu sur Assawra en mai 2014 :

Le 15 mai 1948, la Palestine est rayée des cartes au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël que la communauté internationale s’est empressée de reconnaître. Dans les mois qui ont précédé et suivi ce jour funeste, des centaines de villes et villages palestiniens furent détruits par les forces armées sionistes, forçant deux tiers de la population palestinienne à prendre la route de l’exil. La Nakba (catastrophe) palestinienne n’est pas juste une période révolue, c’est une entreprise systématique de déracinement des Palestiniens de leur terre et de répression pour les priver de toute expression politique propre. Preuve en est, les nombreux massacres commis par l’Etat colon depuis 1948. Preuve en est, la colonisation continue en Cisjordanie et l’épuration ethnique qui se poursuit encore aujourd’hui, à Jérusalem ou dans le Naqab (Néguev). Preuve en est, du blocus et des bombardements que les habitants de Gaza subissent depuis plusieurs années. Preuve en est encore, du Mur qui défigure la Palestine, privant les Palestiniens de leurs terres et participant à la ghettoïsation de régions entières. Cette agression a rencontré une résistance elle aussi continue, en se réorganisant sans cesse dans l’exil ou sous occupation. Nous l’avons vu à Gaza en novembre dernier ; la résistance palestinienne a su faire face à l’ennemi malgré le blocus et les bombardements. Nous la voyons dans les prisons de l’occupant, les prisonniers palestiniens armés de leurs simples estomacs, ont mené des grèves de la faim qui ont fait reculer l’ennemi plus d’une fois. Nous le voyons aussi, chaque semaine dans les campagnes où les paysans palestiniens manifestent contre les colons armés, et luttent contre l’expropriation de leurs terres. 66 ans déjà. Plusieurs générations se sont succédées, mais la mémoire palestinienne n’en reste pas moins vive, et la jeunesse palestinienne est aujourd’hui marquée dans sa chair et dans son sang par un désir de résistance, de retour et de libération.

☞ Lire aussi le communiqué de l’Association des Palestiniens en France de mai 2016

Aujourd’hui, le « Nakba Day » est commémoré dans plusieurs villes du monde, une occasion d’exprimer sa solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis 29 jours pour le respect de leurs droits. Lire sur Samidoun.

Georges Ibrahim Abdallah, maintenu en prison depuis 33 ans par l’État français pour des actes de résistance à l’État sioniste et à ses complices, engagé depuis son plus jeune âge auprès du peuple palestinien, a toujours milité pour la libération de la Palestine, pour le droit au retour de tous les réfugiés et pour la libération de tous les prisonniers.

« La Résistance continue, et certainement elle continuera aussi longtemps que l’occupation durera. » Georges Abdallah – mars 2017