Comment oublier que pendant ces quarante-trois heures de septembre 1982, des miliciens phalangistes libanais ont traqué, violé, torturé, mutilé, tué et enlevé des centaines, voire des milliers d’hommes de femmes d’enfants de jeunes et de vieillards résidant dans ces deux camps ?…
Comment oublier la complicité des forces d’occupation sionistes entourant les deux camps, éclairant les ruelles de ces camps la nuit pour faciliter la tuerie, nourrissant les exécutants, empêchant les habitants de fuir ?…
Comment oublier l’abandon quelques jours auparavant des forces multinationales italiennes, françaises, anglaises et américaines censées assurer la sécurité des civils ?…
Comment oublier qu’aucun responsable de ce carnage organisé n’ait jamais été arrêté ni traduit en justice ? Lire à ce propos les enquêtes menées.
Et comment donc oublier la triste légendaire impunité de responsables sionistes au service de la « Paix » impérialiste ?…
Par contre ceux et celles qui se sont élevés courageusement contre cet ordre impérialiste destructeur ont bien sûr été arrêtés, jugés et emprisonnés, certains à vie. Extrait de la déclaration du communiste révolutionnaire arabe Georges Ibrahim Abdallah à son procès en 1987 :
(…) Je suis ici, Messieurs, pour vous demander simplement de bien vouloir laver vos mains maculées de notre sang et du sang de nos mômes, avant de prétendre nous juger, car celui qui accepte de fouler aux pieds le sang de vingt-cinq mille morts tombés au Liban lors de l’invasion impérialo-sioniste de 1982 ne peut qu’être le complice direct de Reagan et de Begin dans leur guerre d’extermination contre notre peuple. Vingt-cinq mille morts en trois mois à l’honneur de votre paix, quarante-cinq mille blessés à l’honneur de votre justice. Quatre-vingt dix jours et Beyrouth tenue en champ d’expérimentation des armes américano-israéliennes et pourtant l’administration Reagan est victime et partie civile à vos yeux ! Bien sûr, rien d’anormal dans tout cela, en dépit de l’illusion débile de ceux qui prétendent déceler une possible impartialité de la France impérialiste et de sa justice.
Le massacre de Sabra et Chatila s’inscrit dans un projet de longue date de suppression du peuple palestinien avec la complicité des Occidentaux. Ce projet se poursuit actuellement avec son lot de martyrs quotidien. Mais la Résistance palestinienne est toujours active et nous nous devons de la soutenir.
La Palestine au quotidien nous donne à nous tous des leçons d’abnégation et de courage d’une exceptionnelle portée.
Tout naturellement les masses populaires palestiniennes ainsi que leurs avant-gardes combattantes en captivité, peuvent compter plus que jamais sur votre solidarité active.
La commémoration de ces trois jours sanglants de septembre 1982 ont donné lieu à de multiples témoignages de solidarité.
☞ vendredi 16 septembre, un stand Palestine à Toulouse
☞ Des lectures entre autres : L’Humanité du 10 et du 16 septembre 2022, Samidoun « La résistance continue… » , le livre de Jacques-Marie Bourget « Sabra & Chatila au coeur du massacre » (revoir la vidéo)
☞ Au Liban, à l’occasion de l’anniversaire du Jammoul (Front de la résistance libanaise) ces trois jours sanglants sont évoqués.
« La Résistance, sous toutes ses formes, paye toujours »
« La Palestine vivra et la Palestine certainement vaincra ! »
Georges Abdallah