Sabra et Chatila. Nous n’oublierons jamais.

Il y a 34 ans : les massacres de Sabra et Chatila.
Nous n’oublierons jamais l’histoire noire de cette occupation ave
ugle.

par Ziad Medoukh
Depuis le début de leur occupation et de leur déportation par l’armée israélienne, les Palestiniens souffrent des différents massacres et crimes commis contre eux par cette armée, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Palestine.

Depuis 1948, plusieurs crimes et massacres ont fait des milliers de victimes côté palestinien, en majorité des enfants, des femmes et des personnes âgées, qui ont donné de leur sang à Deir Yassin, à Kfer Kassem, à Safed, en passant par Jenin, Naplouse, Hébron et Gaza, sans oublier le Liban, la Syrie et la Jordanie.
Ces jours-ci, les Palestiniens commémorent le 34ème anniversaire des massacres de Sabra et Chatila, commis par l’armée israélienne contre les réfugiés qui se trouvaient isolés dans ces deux camps de la capitale libanaise.
Nous pensons à tous ces Palestiniens qui ont été tués et assassinés par les forces de l’occupation israélienne, directement ou indirectement, nous pensons aux milliers de Palestiniens tués en 1982 dans les camps de réfugiés de Sabra et de Chatila par les milices libanaises et les soldats israéliens.
15,16 et 17 septembre 1982 ! Il y a 34 ans maintenant, trois jours de terreur israélienne dans des camps de réfugiés palestiniens, trois jours sans que personne ne bouge dans notre monde côté communauté internationale officielle. Après ces trois jours, le monde s’est réveillé devant le massacre le plus meurtrier de notre histoire contemporaine : des soldats israéliens et des miliciens libanais ont pénétré dans les deux camps de réfugiés palestiniens de la capitale libanaise Beyrouth pour commettre un crime de guerre, un crime contre l’humanité.
Les victimes étaient des Palestiniens, leur seule faute était d’être des Palestiniens ! Ils sont nés palestiniens, ils ont quitté leurs villages et leurs villes en 1948 pour venir vivre quelques années au Liban en attendant le retour sur leur terre d’origine, à Jaffa, Haifa, Ramla, et Nazereth. Mais les quelques années sont devenues plus d’un demi-siècle. Leur faute était d’avoir offert à la Palestine et au Liban des résistants, des militants, des activistes, et des révolutionnaires, qui ont, en trois mois, donné des leçons de résistance à l’armée israélienne, quand cette armée a envahi le
Liban en juin 1982.

Oui, 89 jours de résistance historique de quelques centaines de militaires palestiniens – avec des armes légères – contre une armée bien équipée ( avions de guerre, chars, tanks, hélicoptères militaires, bateaux militaires, soldats, officiers) et, malgré le déséquilibre des deux forces en présence et la différence de moyens, les Palestiniens, chefs, militaires et citoyens, ont résisté trois mois sous les bombardements quotidiens et sous les missiles israéliens.

Bien évidemment, ces crimes israéliens sont restés sans jugement et aucune instance de la communauté internationale officielle n’a osé critiquer ou dénoncer ces massacres commis contre les civils, bien au contraire. L’armée israélienne a continué ses crimes contre les Palestiniens, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza, dans les territoires de 1948 et à l’extérieur de la Palestine.
Son dernier crime date de deux ans, avec la dernière offensive contre la bande de Gaza en été 2014, sans oublier les agressions quotidiennes de cette armée contre les Palestiniens, avec la mort de cinq palestiniens ces jours-ci en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, tués par les forces de l’occupation israéli
enne.

Nous n’oublierons jamais l’histoire noire de cette occupation aveugle ni son passé criminel. Tout cela va rester gravé dans la mémoire de nos enfants et de nos jeunes. Personne n’oubliera les massacres, les crimes et les agressions israéliennes permanentes contre les Palestiniens à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine.
Sabra et Chatila : le massacre inoubliable, le massacre impardonnable des criminels contre les Palestinie
ns.

Aujourd’hui, nous rendons un vibrant hommage à nos martyrs morts au Liban, dans les camps de réfugiés et partout dans le monde, pour que la Palestine soit libre, et que justice soit rendue un jour, et avant tout, nous adressons une seule question à ce monde qui se dit libre :
Jusqu’à quand l’impunité de ces crimine
ls ?

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✭ Rappel : Au cours de la décennie 2019-2028, les États-Unis s’engagent à fournir à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars (34 milliards d’euros). Selon le département d’État, il s’agit du « plus grand engagement d’aide militaire bilatérale dans l’histoire des États-Unis ». Le Monde.fr

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✭✭ Extrait de la déclaration de Georges Ibrahim Abdallah au procès du 26 février 1987 :

« Je suis ici, Messieurs, pour vous demander simplement de bien vouloir laver vos mains maculées de notre sang et du sang de nos mômes, avant de prétendre nous juger, car celui qui accepte de fouler aux pieds le sang de vingt-cinq mille morts tombés au Liban lors de l’invasion impérialo-sioniste de 1982 ne peut qu’être le complice direct de Reagan et de Begin dans leur guerre d’extermination contre notre peuple. Vingt-cinq mille morts en trois mois à l’honneur de votre paix, quarante-cinq mille blessés à l’honneur de votre justice. Quatre-vingt dix jours et Beyrouth tenue en champ d’expérimentation des armes américano-israéliennes et pourtant l’administration Reagan est victime et partie civile à vos yeux ! Bien sûr, rien d’anormal dans tout cela, en dépit de l’illusion débile de ceux qui prétendent déceler une possible impartialité de la France impérialiste et de sa justice. » Déclaration entière ici

✭✭✭ En octobre 2016, le résistant libanais Georges Ibrahim Abdallah va entrer dans sa 33e année de détention dans les prisons françaises…