28 juin 2008, jour anniversaire : un article dédié à Joëlle Aubron.

Action Directe

Alors que la nouvelle loi sur la rétention de sûreté s’applique dés à présent aux prisonniers politiques, visant à trouver des causes psychiatriques aux actes des militants révolutionnaires, alors qu’une nouvelle offensive cherche à assimiler la lutte armée menée en son temps par les camarades à du terrorisme, alors qu’il serait si simple d’invoquer la maladie pour isoler politiquement certains de ces camarades nous reproduisons des extraits de déclarations de révolutionnaires  qui affirment l’actualité de leur engagement et leur refus du reniement.

Extrait du message des prisonniers d’Action Directe pour le meeting de soutien à Georges Ibrahim Abdallah du 16 décembre 2005

Ce texte a été lu par Joëlle Aubron elle-même au meeting de solidarité à Georges Abdallah.

[…] La solidarité est une arme. Elle le demeurera tant que son avancée et sa conscience révèlent le lien direct entre la libération des prisonniers et le développement du mouvement révolutionnaire. Elle ne crée pas ce lien. Il a été forgé au cours des décennies de lutte. Mais elle le débarrasse des scories de la contre-propagande, de la réécriture historique, des trahisons et des renoncements.

Voilà pourquoi dès que nous avons l’occasion, il convient de revenir avec nos mots libérés sur le passé. Et de constater ensemble combien ses leçons sont essentielles dans la conjoncture présente. La répression a bien conscience de l’importance de la mémoire des prisonniers. C’est pourquoi, elle presse avec autant de force pour leur destruction physique et psychique. Son objectif est clair. Chaque prisonnier individualisé doit couper lui-même le lien avec son passé et avec le mouvement révolutionnaire. Son reniement permet ainsi la diffusion des pires mensonges sur notre histoire commune. Et malgré le temps écoulé, il ne se passe pas un mois sans qu’on ne retrouve à la une des journaux bourgeois tel ou tel ancien camarade étalant sa contrition, ses critiques et ses délires. […]

Les prisonniers d’action directe
Nathalie MENIGON
Georges ClPRIANl
J.Marc ROUILLAN
et Joëlle AUBRON (en suspension de peine)

Texte en entier : http://www.action-directe.net/modules.php?name=News&file=article&sid=392

Extrait de la lettre de Georges Ibrahim Abdallah  et J.Marc Rouillan aux manifestants du 25 février 2006

[…] Pour espérer une libération, la collaboration avec le projet des tortionnaires est un exercice obligatoire.Le prisonnier doit s’individualiser jusqu’au bout en dénigrant son action passée et celle de ces anciens camarades. L’objectif est de nous obliger à faire amende honorable et de nous contraindre aux « aveux publics de la faute ». La réaction actuelle a ainsi réintroduit l’archaïque peine infamante et les juges la plaquent sur nos condamnations à la réclusion.

      Vingt ans après, ce n’est plus à nos organisations combattantes qu’ils en veulent, elles n’existent plus, mais à notre mémoire collective et par delà à une partie du patrimoine de la gauche révolutionnaire internationaliste. L’objectif est d’anéantir l’expérimentation combattante qui, durant deux décennies, s’est développée dans la zone européenne et moyen-orientale.

Nombre d’entre vous étaient très jeunes lorsque notre engagement nous a conduits dans les cachots de cet État. Mais il convient de rappeler qu’à travers nous, un fil ténu se perpétue.

Nos combats ont des racines profondes et anciennes. […]

Texte en entier : http://liberonsgeorges.over-blog.com/article-4121026.html


A Joëlle qui s’est battue avec force jusqu’au bout.
A Joëlle qui n’a pas cédé d’un pouce.
A sa mémoire, à son combat !
Avec tout notre Amour.
J^