Jean-Marc Rouillan – Audience en visioconférence lundi 26 octobre

Action Directe

Jean-Marc Rouillan, prisonnier politique d’Action directe sera entendu par visioconférence de la prison des Baumettes à Marseille ce lundi 26 octobre à 10h. Il s’agit d’examiner une fois encore sa demande de suspension de peine pour raison médicale et de statuer sur son éventuel transfert à Paris pour y recevoir les soins indispensables au traitement de sa maladie. Au sens premier du terme, cette visioconférence est vitale pour notre camarade qui ne reçoit actuellement aucun soin. Mais l’Etat français continue à exercer le chantage au repentir contre la libération. La décision qui sera prise sera une décision politique.

Nous devons continuer à nous mobiliser pour que ce chantage cesse et pour que Jean-Marc Rouillan ainsi que Georges Cipriani et Georges Abdallah prisonniers politiques qui subissent le même chantage, soient libérés.

Pour un complément d’information, nous publions ci-dessous une dépêche AFP. Signalons cependant par rapport à cette dépêche que Jean-Marc Rouillan n’est plus « actuellement soigné à Marseille dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) » mais qu’il a bel et bien été renvoyé à la prison des Baumettes.

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PARIS — L’avocat du cofondateur du mouvement armé d’extrême gauche Action directe (AD) Jean-Marc Rouillan a annoncé vendredi avoir demandé à la Chancellerie que son client, malade et détenu à Marseille, bénéficie d’un transfert à Paris pour soigner sa maladie rare.

Me Jean-Louis Chalanset, qui a communiqué à l’AFP une copie de la lettre datée de jeudi, explique que M. Rouillan souffre d’une pathologie rare, la maladie d’Erdheim-Chester, une maladie « évolutive » s’attaquant principalement au système osseux, et qu’il souhaite « pouvoir bénéficier des soins qui sont prodigués au groupe hospitalier Pitié-Salpetrière au service de médecine interne, qui est le seul service à pouvoir lui apporter des soins ».

« L’absence de traitement proposé à M. Rouillan ne peut s’apparenter qu’à un refus de soins qui ne saurait être admis », écrit M. Chalanset.

Compte tenu de cette maladie rare découverte en avril 2009, l’avocat avait déposé en mai une demande de suspension de peine pour raison médicale au tribunal de l’application des peines de Paris, compétent pour les dossiers de terrorisme.

Le tribunal a désigné un expert médical qui a souligné « la possibilité d’un traitement expérimental qui pourrait avoir des effets bénéfique sur l’état de santé de M. Rouillan », écrit l’avocat, qui réclame « que cesse cette situation d’absence et de refus de soins qui est parfaitement inadmissible ».

Jean-Marc Rouillan, 56 ans, a été condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité dans les années 1990 pour les assassinats du PDG de Renault, Georges Besse en 1986 et d’un ingénieur général de l’armement, René Audran, en 1985.

Il est actuellement soigné à Marseille dans une unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI), structure de soins spécialement prévue pour les détenus.

Rouillan, incarcéré depuis 1987, avait bénéficié de décembre 2007 à octobre 2008 d’une semi-liberté. Ce régime lui avait retiré après avoir enfreint, en s’exprimant dans l’hebdomadaire L’Express, l’obligation de ne pas évoquer les faits lui ayant valu d’être condamné.

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