Jean-Marc Rouillan, militant d’Action directe emprisonné, détenu à Muret près de Toulouse, a porté plainte pour non-assistance à personne en danger, étant privé de soins pour la maladie rare dont il souffre.
Le procureur de la République à Toulouse a confirmé le dépôt, début décembre, de cette plainte contre X. Jean-Marc Rouillan y déplore être laissé sans soins depuis que des médecins ont diagnostiqué chez lui, en mai, une pathologie rare, la maladie d’Erdheim-Chester qui s’attaque principalement au système osseux.
Il est pourtant « parfaitement établi que le service de médecine interne du Centre hospitalier Pitié-Salpétrière (à Paris) est le seul service à pouvoir lui apporter des soins », affirme dans la plainte déposée par son avocat Me Jean-Louis Chalanset.
Jean-Marc Rouillan, jusqu’alors détenu à la prison marseillaise des Baumettes, a été transféré le 27 octobre au centre de détention de Muret. Là encore, « il n’a consulté aucun médecin spécialiste de cette maladie », dénonce la plainte. Son avocat avait écrit à la Chancellerie courant octobre pour demander le transfèrement de M. Rouillan en région parisienne. « Il apparaît que dans les dernière semaines, Jean-Marc Rouillan présente des signes d’atteinte neurologique centrale », précise encore le texte.
Jean-Marc Rouillan incarcéré depuis 1987, avait bénéficié de décembre 2007 à octobre 2008 d’une semi-liberté. Ce régime lui avait été retiré après s’être s’exprimé dans l’hebdomadaire L’Express.
D’après AFP – 8 décembre 2009