
La victoire ou la victoire !
Georges Abdallah est libéré ! La Palestine vaincra !
« Partout où l’on voit fleurir l’espoir et la dignité s’affiche en arrière-plan le long parcours de la résistance. Résister et toujours résister jusqu’au changement des rapports de force ! » (Georges Abdallah – avril 2009)
Chers amis, chers camarades,
Ce 17 juillet 2025 sera, à tout jamais, marqué d’une pierre rouge, d’un triangle rouge, comme jour historique d’une décision de libération historique : celle du militant, du combattant, du résistant Georges Abdallah qui sera libre le 25 juillet !
Après plus de 40 années de prison, la cour d’appel de Paris a ce jour ordonné la libération de notre camarade Georges Abdallah, dont années après années, mois après mois, jour après jour, nous avons été d’abord quelques dizaines, puis une centaine, puis quelques centaines, puis un millier et jusqu’à des milliers à scander le nom partout en France et désormais aussi à l’international pour exiger avec toujours plus de force et de détermination la libération et le retour dans son pays natal.
C’est aujourd’hui chose faite pour la victoire ou la victoire ! Alors oui, aujourd’hui encore, crions ce nom, son nom, comme symbole d’une lutte ininterrompue, d’une résistance inébranlable et d’un combat victorieux !
Oui Georges Abdallah, aujourd’hui encore, jour de la victoire, de ta victoire, de notre victoire, nous crions ton nom comme nous l’avons crié durant tant d’années !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi ce communiste arabe, ennemi de l’impérialisme, du capitalisme, du sionisme et des États réactionnaires arabes !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi ce révolutionnaire qui a toujours clamé et acté que le seul sursaut d’honneur possible viendra de ceux qui se placent en dehors du « consensus » des puissants de ce monde !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi cet internationaliste de toute une vie, engagé pour la fin du colonialisme et de l’exploitation à travers le monde sous toutes ses formes et en soutien aux luttes des peuples contre toutes les oppressions !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi ce combattant historique de la cause palestinienne qui s’est battu contre la guerre d’invasion du Liban par les sionistes et qui n’a jamais cessé d’être aux côtés du peuple palestinien et de son héroïque résistance pour la libération de la Palestine, de toute la Palestine !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi ce résistant tombé aux mains de l’ennemi, incarcéré en France depuis plus de 40 ans, prisonnier depuis les premiers soubresauts de cette affaire d’État d’une machination politico-policière dirigée et organisée par l’État français de concert avec les éternelles injonctions étasunienne et sioniste et symbole vivant de la politique impérialo-sioniste d’emprisonnement en masse des militants de la cause palestinienne et plus largement des révolutionnaires !
Nous crions ton nom, Georges Abdallah, toi ce prisonnier d’exception qui a fait sien et mis en acte ce principe de tout révolutionnaire selon lequel « se repentir est obligatoirement devenir otage de son propre passé et être alors sans futur, ni présent ».
Nous crions ton nom, Georges Abdallah et avec lui, celui de tous les flambeaux de la résistance et de la liberté et aujourd’hui encore, nous tous, tes camarades, sommes là, à tes côtés, pour pousser avec toi, à l’heure de ta libération non plus seulement le cri de notre colère mais bien aussi le cri de la victoire, de ta victoire, de notre victoire !
Cette victoire, Georges Abdallah, est la tienne avant tout, résultante de toutes ces années de résistance, d’abnégation, de détermination à ne rien lâcher, à ne pas plier, à ne pas tergiverser, à ne pas renier ni se renier, à ne pas collaborer ni trahir, à revendiquer, à faire face et à affronter pour tenir et rester debout, bref à encore et encore lutter et résister, car toi mieux que quiconque le sait et le vit : « la Résistance est la loi de l’existence ! ».
Cette victoire est la tienne et aussi celle de toutes ces forces depuis tes premiers soutiens dès 2005 – honneurs à eux et une pensée toute particulière aujourd’hui à tous ceux d’entre eux trop tôt partis mais dont l’engagement militant a été ô combien essentiel dans cette lutte de longue haleine – et jusqu’aux soutiens les plus actuels qui ont fait le choix en toute conscience de s’engager dans ce combat qui est le tien, qui est le nôtre pour le mener sur tous les terrains et dans toutes les batailles jusqu’à ta libération effective et sans condition.
Cette victoire est la tienne et aussi celle d’une Campagne unitaire qui depuis 2015, au fil des années, est parvenue à mettre en actes sa raison d’être et son mot d’ordre de lutte – à savoir toujours plus amplifier en nombres, intensifier en forces et finalement coordonner les soutiens et la mobilisation sur tout le territoire national et à l’international pour, de manière unie (sections régionales, organisations, associations, syndicats, médias non assujettis au pouvoir, comités et collectifs locaux) être à l’offensive contre les attaques du pouvoir, frapper d’une seule main, étendre l’écho de ton combat et l’exigence de ta libération et réussir – comme tu le réclamais dans tes déclarations – à peser dans le rapport de force pour rompre la digue de ton incarcération en faisant de toi ce que la justice elle-même nommait désormais « un prisonnier bien encombrant ».
A travers ta libération, est célébrée aujourd’hui une victoire de toute la résistance palestinienne, libanaise et de l’ensemble du camp de la résistance de la région et de par le monde qui à ton image, par-delà toutes ces années d’oppression et de répression, n’ont jamais brandi et ne brandiront jamais le drapeau blanc de la capitulation et qui bien loin de se rendre et d’être des victimes font front, forts de cet optimisme historique, dicté par les luttes, qui fait dire à tous les révolutionnaires comme toi que « comme toujours, ces criminelles autorités réactionnaires estiment, qu’avec le temps, tout finit par s’essouffler, s’épuiser et peut-être disparaître. Et pourtant elles ont tort et toujours elles ont eu tort à ce niveau. (…) La résistance est toujours intacte nourrie d’inépuisable élan populaire solidaire ». Car, cela aussi, nous le savons avec toi : « Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place ! ».
A travers ta libération est aussi honorée la résistance de l’ensemble de ces indomptables héros incarcérés dans les geôles sionistes, dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce aux Philippines et ailleurs de par le monde, ces fers de lance des combats contre l’ordre établi et ces véritables avant-gardes de la lutte.
Plus largement encore, ce jour glorieux est et restera, partout en France et dans le monde, une victoire de tous ceux et toutes celles qui comme toi, comme nous, clament qu’on a raison de se révolter, qu’un autre monde est possible et que pour que cet autre futur débarrassé de l’oppression et de l’exploitation advienne, nécessairement et impérativement, notre combat est et doit être anti-impérialiste, anticapitaliste, anticolonialiste, antisioniste, antifasciste, anti-réactionnaire et aux côtés des peuples et nations opprimés en lutte pour leur émancipation.
Alors oui, aujourd’hui, nous célébrons ta libération par nos cris de victoire mais nous n’oublions pas notre colère contre les bourreaux qui ont été les tiens et cette vengeance d’État que tu as dû affronter de derrière les murs par laquelle le pouvoir politique n’a eu de cesse de violer les règles de son propre droit et bafouer sa propre justice à coups de vices de procédures, de passages à répétition d’un motif d’inculpation à un autre, de manquement à la parole d’État dès 1985, de fabrique de nouvelles preuves et de nouvelles accusations pour au final condamner un homme à la réclusion perpétuelle sans la moindre preuve, après soixante-dix minutes de délibération ; nous n’oublions pas notre colère contre les ingérences et pressions étasuniennes et sionistes incessantes au plus haut degré de l’État et sur la justice française ; nous n’oublions pas notre colère contre ces médias aux ordres qui dès le début de cette affaire Abdallah ont savamment orchestré toute la campagne médiatique ordonnée de diabolisation puis ce silence assourdissant de tant d’années nécessaires pour alimenter cette condamnation à la perpétuité réelle. Nous n’oublions pas notre colère contre tous ces pseudo-progressistes et prétendus défenseurs des droits de l’homme qui, honte à eux – comme aujourd’hui face à la barbarie sioniste génocidaire -, ont préféré regarder ailleurs durant toutes ces années et qui au nom de leurs pseudo principes bien peu pensants et bonnes consciences bien peu agissantes ont fait le choix, par leur inaction constante et leur absence criante, d’être du côté de l’État et de son appareil répressif plutôt que des forces réellement agissantes sur le terrain de la lutte et engagées sincèrement dans ce bras de fer de longue haleine.
Georges Abdallah, tu as toujours été notre boussole Palestine pour déterminer ce qui était révolutionnaire et progressiste de ce qui ne l’était pas et ce soir, là encore, les camps sont nettement tranchés et révèlent bien – honneurs à eux – tous ceux et toutes celles – et en particulier ces derniers temps pour ce que tu nommes toi-même « ce sursaut enthousiasmant de la jeunesse agissante » -, qui durant toutes ces années se sont mobilisés jusqu’au dernier jour, en usant par-delà la répression, de l’arme de la solidarité qui est la nôtre et en agissant pour que milles initiatives pour ta libération fleurissent partout et à chaque instant. Cet élan solidaire et populaire pour ta libération que rien n’a pu retenir, porté par toutes les sections de la Campagne Unitaire et par tous les collectifs et comités de ton soutien, a toujours été indissociable de notre soutien inconditionnel à la lutte de libération nationale du peuple palestinien et à la résistance des peuples du Liban, du Yémen et de tous les peuples opprimés. Alors oui, ce soir, nous célébrons une victoire, ta victoire, notre victoire mais nous prenons aussi, cette fois encore, ici engagement à travers ta libération, de continuer le combat sur le terrain politique de toute ta vie pour une Palestine libre de la mer au Jourdain, en soutien à la flamme de son héroïque résistance combattante, à l’Intifada et aux « Fleurs et Lionceaux de la Palestine », pour le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens et à l’autodétermination, contre l’impérialisme, le sionisme, les États réactionnaires arabes.
Le combat pour ta libération nous l’a appris : « Certainement il y a place pour un autre et pour d’autres futurs », mais forts des expériences passées et de ce jour historique, nous avons aussi appris qu’il est de notre devoir de contribuer à le faire, à les faire advenir par nos actes et nos engagements.
« Bien entendu le changement prendra du temps et puis certainement, il y aura des soubresauts ici et là. Seulement la direction du vent est déjà bien tracée ». (Georges Abdallah)
Années après années, nous avons été toujours plus nombreux à suivre cette direction dont rien désormais ne nous fera dévier ; cette direction a un nom : Palestine vivra, Palestine vaincra ! Pour la victoire ou la victoire !
Soutenir la Palestine n’est pas un crime !
« Tous naturellement, les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires peuvent toujours compter et doivent toujours compter sur notre mobilisation et notre solidarité active !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur de la Palestine et de son héroïque résistance!Ensemble, camarades, c’est seulement ensemble que nous vaincrons ! »
Paris, le 17 juillet 2025
Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
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