Le juge antiterroriste
LUGAN, porte parole de l’arbitraire de la justice
, a notifié fin août à
Georges Cipriani que son dossier de libération conditionnelle ne sera pas examiné le 5 septembre 2008 comme dernièrement prévu.
Georges Cipriani, militant d’Action directe, emprisonné depuis 21 ans, a déposé sa demande en novembre 2007. Au cours de l’examen de cette demande en février 2008 la justice de l’Etat français a décidé que la nouvelle loi sur la rétention de sûreté s’appliquait aux condamnés à perpétuité. Georges a dû subir cet été six semaines « d’observation de dangerosité » au CNO (Centre National d’Observation).Ce nouveau report, pour cause de non remise du rapport de la commission pluridisciplinaire de sûreté, montre une fois encore que l’Etat français ne respecte même pas les règles qu’il fixe pour se dire un Etat de droit.
Régis Schleicher a le même régime arbitraire. Après avoir subit les six semaines d’observation à Fresnes, il ne sait pas quand sera examiné son dossier. Pour Georges et Régis, aprés 21 et 26 ans de prison c’est encore et toujours l’attente que doivent endurer ces prisonniers politiques.
Georges Ibrahim Abdallah a été transféré dernièrement au CNO de Fresnes. Il devra supporter des entretiens avec le directeur, un gradé principal, un psychologue du travail, un psychologue, un représentant du Centre d’Insertion et de Probation, le psychiatre du CNO. Toutes ces personnes ont conscience de l’absurdité de leur mission. Que vaut l’avis d’un psychologue du travail dans le cadre d’un dossier politique ? Ils en ont conscience mais tous obéïssent aux ordres, formellement notifiés, de l’administration pénitentiaire.
La justice de l’Etat français a informé Georges Abdallah il y a plusieurs mois que son dossier, déposé il y a plus d’un an et demi, serait, aprés x reports, examiné le 4 septembre 2008. Tout porte à penser que cette date ne sera pas une fois de plus respectée.
Quelques dates montrent l’acharnement de la justice à l’encontre du prisonnier politique Georges Abdallah. Le 6 février 2007, Georges Abdallah, libérable depuis 1999, dépose une 7ième demande de libération conditionnelle. Plus de 5 mois après, l’examen de la demande est reporté pour « problème technique » une première fois au 4 septembre 2007, puis au 13 septembre. Le 13 septembre 2007 a lieu l’examen en première instance de la demande de libération, avec des déclarations islamophobes et anti-arabes de la part de la DST et de l’avocat de la partie civile états-unienne. Le 10 octobre 2007, la demande de libération de Georges est refusée. Georges Abdallah fait appel. Le 20 décembre 2007 a lieu l’examen en appel de la demande. La décision est annoncée pour le 31 janvier 2008. Ce jour dit il est annoncé qu’un nouvel examen de la demande aura lieu le 17 avril. Le 17 avril, prétextant l’application de la nouvelle loi sur la rétention de sureté, alors que celle-ci a été promulguée après l’examen de la demande de Georges Abdallah, le juge décide de repousser la décision au 4 septembre 2008. 18 mois se seront écoulés entre la demande de conditionnelle et la décision. Rien ne nous assure que cette décision sera rendue le 4 septembre, sauf la parole d’un juge qui vaut ce qu’elle vaut.
Article publié sur http://liberonsgeorges.over-blog.com le 25 août 2008.