Vient de paraître, le 12 février, aux éditions Premiers Matins de Novembre, un livre écrit par Saïd Bouamama.
Il est embastillé depuis 36 ans, à l’heure où ces lignes sont écrites. Nos enfants et petits-enfants poseront un jour la question : « comment a-t-on abouti à une injustice pareille ? Comment a-t-on pu laisser faire ? Quel mélange de manipulation, de diffamation, de propagande, de dérive sécuritaire, de procès truqué, d’interventions impérialistes a pu aboutir à cela ? Comment la France qui se glorifie d’être le pays des droits de l’homme peut-elle se comporter à son égard comme une république bananière ? Pourquoi cette impuissance à le faire sortir ? »
☞ peut-on lire dans la préface écrite par Pierre Stambul.
Après des années de détention (c’est-à-dire concrètement des années de luttes et de résistance, et de communication politique) et du fait de sa nature et de sa conscience préservée, Georges concentre autour de lui à cette heure une énorme contradiction (explosive) de passé et de présent, de passés politiques et de présent combattant, ici et au Moyen et Proche Orient. C’est à dire également une contradiction porteuse de futur. Auxquels se surajoutent les réalités d’une affaire d’État dans laquelle sont impliqués des dizaines de gouvernants et de supplétifs de tous acabits.
☞ pourra-t-on lire aussi dans la postface écrite par Jann-Marc Rouillan.
Saïd Bouamama est un sociologue militant, cofondateur du FUIQP (Front uni des immigrations et des quartiers populaires), qui a fait de Georges Abdallah depuis 2015 son président d’honneur. Auteur de nombreux ouvrages, il participe, entre autres engagements, au Collectif Manouchian. Il anime également un blog. Lire ses articles.
Pierre Stambul est un membre actif de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix), une organisation juive, laïque et antisioniste. Il est l’auteur de plusieurs livres et rend visite à Georges Abdallah dans la prison de Lannemezan.
Jean-Marc Rouillan, co-fondateur d’Action Directe, a payé cet engagement révolutionnaire de 24 ans de prison. Il fit un séjour de 9 ans à la prison de Lannemezan aux côtés de Georges Abdallah. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages.
Dans son introduction à L’affaire Georges Ibrahim Abdallah, Saïd Bouamama nous précise que
Nous sommes en présence d’une « affaire » et plus exactement d’une « affaire d’État », non seulement en raison de la durée de l’incarcération, mais aussi en raison des mensonges et manipulations qui ont caractérisé la longue chronique judiciaire qui conduira à sa condamnation à perpétuité. Comme pour « l’affaire Dreyfus » l’ingérence du pouvoir politique dans ce procès inique est patente. Nous en donnerons des exemples significatifs. L’affaire Abdallah peut être considérée en raison de l’ampleur de cette ingérence comme un analyseur de l’État de la justice française dès qu’il est question de la Palestine, du Moyen Orient, de la politique internationale française, de l’impérialisme, etc.
En ces temps propices à la lecture, nous ne saurions que vous conseiller de vous précipiter dans votre librairie préférée, d’acheter cet ouvrage intéressant, utile, instructif et détaillé, de le lire, de le partager, de l’offrir…
Ils en ont parlé :
- The International Solidarity Movement (ISM)
- lundimatin
- Rappel de la présentation du livre en web-conférence le 31 janvier
✮ L’Affaire Georges Abdallah en actes, par la Campagne unitaire et en montage musical par Assawara