Conférence-débat organisée par Aix Solidarité et le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires
Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste arabe. Il a combattu pour la libération nationale de la Palestine. En 1987, il a été condamné en France à perpétuité pour complicité d’assassinat de deux diplomates à Paris, l’un israélien et l’autre américain. Il faut préciser que son pays, le Liban, était alors envahi par les troupes de l’Etat d’Israël, ce qui fait que ces actes sont considérés par certains comme des actes de résistance. Depuis 1999, il est libérable.
Malgré deux décisions favorables du Tribunal d’application des peines, ses demandes de libération ont finalement été rejetées par les juridictions supérieures. Dès lors, il se retrouve à être le plus vieux prisonnier politique de France. Il est vrai que la France ne reconnaît pas l’existence de prisonniers politiques sur son territoire ; elle ne reconnaît l’existence de prisonniers politiques qu’à Cuba ou ailleurs.
Il faut savoir que des gouvernements étrangers ont essayé de peser de tout leur poids pour obtenir son maintien en détention. Par ailleurs, d’autres personnes qui ont participé directement à des assassinats politiques ont été libérées moins de vingt ans après leur condamnation.
Compte tenu de la longévité exceptionnelle de sa peine, son cas ne peut qu’interpeller.