Lundi 17 avril, journée internationale de soutien aux prisonniers palestiniens, une soirée a été organisée au CICP dans le cadre de la semaine de solidarité avec les prisonniers politiques.
Ce même jour près de 1500 prisonniers palestiniens commencent une grève de la faim dans les prisons israéliennes. Leurs revendications sont multiples tant sont insupportables leurs conditions d’incarcération. Plus… ici et là
Texte du communiqué de la Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah lu ce jour-là :
Dans le cadre de la semaine de solidarité avec les prisonnières et prisonniers politiques révolutionnaires et particulièrement en ce 17 avril, institué depuis 1975, Journée du Prisonnier Palestinien, la campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, appelle tous les camarades, épris de justice et de respect pour tous les peuples opprimés, à s’unir pour une réelle défense de toutes les prisonnières et les prisonniers politiques révolutionnaires du monde.
L’entité sioniste coloniale inflige des traitements inhumains au peuple palestinien tout entier sans distinction d’âge. Il peut être détenu sans chef d’inculpation, sans preuves, sans aucune distinction, pour des périodes de 6 mois, renouvelables à volonté, autant dire à vie, grâce à une « procédure » unique au monde, inventée d’abord par la colonisation britannique au début du siècle dernier, adoptée depuis la fin de la seconde guerre par l’État colonial, à savoir « la détention administrative ». Cette imposture permet aux geôliers de prolonger indéfiniment l’emprisonnement de toutes et tous les détenus, même au terme d’une peine, souvent arbitraire, prononcée par un tribunal de l’occupation.
Les derniers recensements font état de 7000 prisonniers palestiniens dont 750 en détention administrative, 70 femmes, 438 enfants de moins de 18 ans, 749 détenus pour « présence illégale sur le territoire », 7 parlementaires, 458 condamnés à perpétuité, 473 à des sentences de plus de 20 ans, 1700 prisonniers malades et sans soins médicaux, dont une partie dans un état critique.
Depuis 1967, plus de 800 000 palestiniens ont été emprisonnés par l’entité sioniste. Toutes les familles palestiniennes ont eu au moins un membre ayant subi l’horreur des geôles de l’occupant.
Depuis l’an 2000, plus de 8000 enfants palestiniens ont été arrêtés, interrogés et inculpés par la justice militaire de l’occupant, soit 500 à 700 par an. Leur nombre a triplé entre 2015 et 2016 et la plupart d’entre eux (3 sur 4) sont inculpés pour avoir lancé des pierres. Pendant leurs interrogatoires, ces enfants subissent les pires violences et tortures et une fois leurs peines prononcées, ils sont transférés vers les prisons israéliennes en violation avec toutes les « normes » internationales sans aucune sanction prononcée à l’encontre de l’entité sioniste et de ses complices en France et dans le monde.
L’ensemble des 4 centres d’interrogatoires, des 3 centres de détention et les 18 prisons où sont détenus les Palestiniens, sont situées dans les territoires occupés en 1948 (appelés Israël par l’impérialisme international), à l’exception de la prison d’Ofer (Cisjordanie) et ce en violation du droit International. 99,74 % des inculpés par la justice militaire de l’entité sioniste sont condamnés. La plupart d’entre eux sont soumis au « plaider coupable » s’ils veulent que leur peine soit réduite. Un prisonnier palestinien peut être détenu jusqu’à 180 jours sans voir un avocat.
Toutes ces statistiques sont fournies à titre indicatif et ne font pas état de toutes les exactions et tortures subies par les prisonnières et les prisonniers palestiniens, étant donné que l’entité sioniste bénéficie de la complicité des médecins travaillant avec les enquêteurs.
Enfin, nous ne pouvons pas parler des prisonniers politiques et particulièrement palestiniens, sans évoquer le combat exemplaire pour la cause palestinienne de nos camarades Georges Ibrahim Abdallah et Ahmad Saadat.
Georges Ibrahim Abdallah est détenu en France depuis 33 longues années.
Son engagement de toujours auprès du peuple palestinien fait de lui un combattant emprisonné pour sa résistance au sionisme, au colonialisme, à l’impérialisme.
Ahmad Saadat, secrétaire général du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, initialement emprisonné par l’Autorité palestinienne en 2002, puis enlevé par les forces d’occupation israéliennes, est détenu dans les prisons de l’entité sioniste depuis 2006.
Libérez nos camarades, libérez la Palestine, libérez Georges Ibrahim Abdallah, libérez Ahmad Saadat et tous les prisonniers palestiniens.
Nous n’abandonnerons JAMAIS !
Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah