Monsieur le Président,
Depuis plus de deux mois maintenant, Maître Salah Hamouri, citoyen franco-palestinien, est emprisonné en Israël sans motif autre que son engagement politique pour une Palestine indépendante. Cet engagement est conforme aux positions de la République française de manière continue depuis 1948. Maître Salah Hamouri a été arrêté par la police israélienne dans son habitation à Jérusalem-est illégalement occupé depuis 1967 par Israël malgré les condamnations internationales et françaises en particulier.
Maître Salah Hamouri est citoyen d’honneur de la ville de Grenay et c’est pour cela que je vous demande Monsieur le Président de la République, au nom de la population de ma ville, de tout mettre en oeuvre pour obtenir d’Israël la libération immédiate et sans contrepartie de notre compatriote.
Je me permets aussi d’intervenir en faveur d’un autre citoyen d’honneur de ma ville à savoir Monsieur Georges Ibrahim Abdallah. Ce dernier vient d’entamer à la prison de Lannemezan sa 34 ème année d’internement. Monsieur Georges Abdallah, citoyen libanais, a été condamné pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, l’un israélien, l’autre états-unien, revendiqué par les FARL. Condamné à perpétuité, il est libérable depuis 1999 et est à ce jour le plus ancien prisonnier français en peine continue.
Entré sur le sol français avec un vrai-faux passeport algérien, la justice a demandé à être assurée qu’il serait expulsé en cas de libération. Les autorités libanaises dans leur diversité ont exprimé à maintes reprises le souhait de voir Monsieur Georges Ibrahim Abdallah revenir chez lui. Ma demande est simple, il faut que Monsieur le Premier ministre ou Monsieur le Ministre de l’Intérieur signe un arrêté administratif d’expulsion, ce qui semble correspondre à ce que vous avez annoncé: expulsion systématique des résidents illégaux ayant commis un crime ou un délit.
La signature de cet arrêté administratif d’expulsion permettra à la justice de prendre une décision en connaissance des suites réservées à Georges Ibrahim Abdallah. Je ne vous demande pas d’intervenir auprès de la justice puisque vous êtes le garant de son indépendance mais bien auprès de ministres pour une décision administrative cohérente avec vos dernières déclarations sur le sujet.
Avec la certitude que pour ces deux situations vous prendrez les décisions qui s’imposent, je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.
le Maire,
Christian CHAMPIRE