Déclaration de la Campagne unitaire au meeting parisien du 14 octobre 2020

Campagne unitaire Ile de France, au CICP Paris 11, le 14/10/2020

GEORGES ABDALLAH, TES CAMARADES SONT LÀ !

LIBERTÉ POUR GEORGES ABDALLAH !

Chers camarades et amis,

Dans dix jours, nous serons pour la dixième année consécutive devant le centre pénitentiaire de Lannemezan pour dénoncer la détention inique de Georges Abdallah, exiger l’impérieuse nécessité de sa libération et réaffirmer, cette fois encore, notre soutien inconditionnel au grand résistant qu’il est et aux combats qu’il n’a eu de cesse de porter durant toute sa vie et qui sont intrinsèquement aussi les nôtres.

Ce soutien nous le clamerons notamment à travers un mot d’ordre fameux que nous tous aimons à reprendre : « Georges Abdallah, tes camarades sont là ».

Car oui, c’est bien l’un des nôtres qui est incarcéré depuis maintenant plus de 36 ans et qui, le 24 octobre prochain, entamera une 37èmeannée de détention ; l’un des nôtres qui a toujours été le fer de lance et à  la croisée de tous les combats pour lesquels nous luttons : pour la Palestine, en soutien à l’Intifada et contre la Normalisation ; pour la défense des luttes des peuples et de leurs résistances ; pour la défense des prisonniers politiques et des prisonniers révolutionnaires ; contre l’enfermement carcéral ; contre les violences policières ; pour la défense des immigrations et des quartiers populaires ; contre le racisme ; pour la défense des travailleurs, de leurs acquis et de leurs droits ; pour celle des gilets jaunes ; pour le combat de l’émancipation des êtres et en particulier des femmes. 

Ce combat de toute une vie le place et nous placeaux côtés des peuples en lutte partout dans le monde et en particulier aux côtés de la résistance palestinienne, dans une pleine solidarité internationaliste, à chaque coup porté, sans cesse réaffirmée.

Ce combat de toute une vie le place et nous place du côté de ceux qui dans cette guerre de classe contre classe luttent contre toutes les formes de domination politique, économique et sociale du pouvoir et contre toutes les formes de régression et d’atteinte à nos droits les plus élémentaires.

Ce combat de toute une vie le place et nous place aussi aux côtés de tous ceux qui refusent ces régimes d’exception, ces pleins pouvoirs votés par l’union sacrée qui peu à peu, sous couvert d’états d’urgence, de lois anti-terroristes, de lois contre le séparatisme, de couvre-feu ou sous tout autre faux prétexte, brident à coup de 49-3 et d’ordonnances permanentes, nos libertés fondamentales les plus essentielles et laissent carte blanche aux forces répressives policières et judiciaires pour mater les quartiers et les masses populaires.

Georges Abdallah, tu es bien notre camarade, celui de tous ceux qui mus par le virus de la rébellion, continuent à s’organiser et à démontrer que l’insubordination est au moins aussi présente chez les peuples que la tendance à se soumettre,et que s’il est bien un droit à revendiquer aujourd’hui comme hier, c’est bien celui de se révolter. Georges Abdallah, tu es notre camarade par cette conscience indéfectible que tu n’as de cesse d’exprimer qu’un autre monde est non seulement possible mais nécessaire.

Tes combats sont les nôtres et s’il en est bien un que nous sommes de plus en plus nombreux à revendiquer partout en France et dans le monde, c’est bien celui de l’exigence de ta libération. Partout naissent mille initiatives solidaires pour clamer cet impératif et pour que soit rappelé au plus haut sommet de l’Etat cette impérieuse nécessité adressée au ministre de l’intérieur du « il faut qu’il signe ».

Forts de la conscience inébranlable de Georges Abdallah, nous savons bien que c’est toujours, et en particulier dans son cas, au niveau des instances politiques que l’on décide – loin du rituel judiciaire – de la question des prisonniers politiques.

Forts de cette clairvoyance d’un jeu judiciaire pipé car avant tout au service de la classe des dominants, nous savons bien que la décision de non libération de Georges Abdallah est une décision politique et c’est bien pourquoi nous nous battons sur le terrain politique. 

Forts de la conscience politique de notre camarade, nous savons aussi que la solidarité rompt les chaînes de l’isolement et que c’est sur le terrain de la lutte que l’on peut, et que l’on doit, apporter notre soutien le plus significatif à notre camarade « embastillé ».

Alors, notamment ce 24 octobre mais aussi lors de toutes les autres actions à venir, soyons toujours plus nombreux pour faire entendre par-delà les murs ce cri pour la liberté de Georges Abdallah et amplifier notre pression, dans la diversité de nos expressions, pour que soit enfin traduite en acte la libération de notre camarade !

Abdallah, Abdallah, tes camarades sont là !

Tu es de nos luttes, nous sommes de ton combat !

La victoire ou la victoire !

Paris, le 14 octobre 2020

Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah

Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com