Fresque réalisée par Hind à Tripoli (Liban)
Le camarade Georges Abdallah est une figure révolutionnaire rare dans les conditions de notre temps. Je dirais presque qu’il appartient à l’histoire et non à notre époque actuelle, celle de Bin Salman, Mahmoud Abbas et Sissi, l’ère de la reddition et de la normalisation, devenue un « choix national » pour les classes vaincues, les marchands du confessionnalisme et de la réaction, les rois, les sultans et les tyrans de notre époque. (…)Qui défend sa libération ? Même parmi les Arabes ? Personne, le génie doit rester dans la bouteille et ne pas émerger dans le monde, ou revoir la lumière et le peuple. Si vous vous en approchez, vous risquez d’attraper la maladie révolutionnaire, la folie du rejet et l’adhésion à la rébellion et à la résistance. (…)Les gouvernements libanais successifs ignorent Georges Abdallah depuis 35 ans.Ce silence officiel constitue une complicité active dans le processus d’arrestation et d’emprisonnement, une réalité flagrante qu’il est difficile de cacher. (…)
(…) Pour nous, soutenir Georges Abdallah ce n’est pas seulement soutenir un communiste arabe pris en otage par l’impérialisme français. Même si c’est une tâche essentielle pour tout communiste et anti-impérialiste en France, tant elle révèle la véritable nature de la démocratie bourgeoise.
Année après année, le combat pour sa libération n’est plus seulement le combat pour la libération d’un homme. C’est le combat d’une cause. Georges Abdallah est devenu un symbole. Il participe, tout comme son combat, à la construction d’un mouvement de soutien à la Palestine authentiquement anti-sioniste (…)