Article paru sur le blog Mediapart de Pierre Stambul (coprésident de l’UJFP)
Extraits :
La pandémie nous impose d’urgence de construire un monde fait d’égalité des droits, de solidarité, de partage des richesses, de refus du militarisme, du racisme, du sexisme, du colonialisme, de l’impérialisme. Un monde qui mette fin à la marchandisation de la santé et de l’éducation, à la destruction progressive de la planète, et qui cesse de se soumettre à la dictature des marchés financiers. (…)
La prison a pour but théoriquement d’isoler quelqu’un qui a commis un délit et de le « rééduquer » pour qu’il retourne dans la société. La France, imitant d’autres pays comme les États-Unis qui comptent des centaines de milliers de détenu·es ou comme Israël qui a fait passer dans ses geôles un quart de la population palestinienne en 50 ans, est devenue une championne de l’enfermement de masse, dans des conditions souvent dégradantes. Plus de 75 000 détenu·es connaissent la surpopulation carcérale et les humiliations. Le but n’est pas de les rééduquer mais de les détruire. Avec la suppression de la peine de mort en 1981, il y avait eu la suppression de la détention perpétuelle. Et pourtant Georges Ibrahim Abdallah est en prison depuis 1984 ! (…)
Une autre raison (du maintien de Georges en prison) est que Georges est communiste et révolutionnaire. Il croit en la lutte des classes. Il considère qu’il faut en finir avec le colonialisme et l’impérialisme. Ses idées l’ont amené, dans le cadre des invasions sanglantes du Liban par Israël, à résister par les armes et à s’engager totalement pour la cause palestinienne. Maintenir Georges en prison, c’est, de la part de nos dirigeants, une façon de dire que le communisme et la révolution sont des idées qu’il faut détruire par tous les moyens puisque, pour paraphraser Madame Thatcher, « il n’y a pas d’alternative ». C’est aussi signifier que les Palestiniens doivent capituler. (…)