Que les portes des prisons s’ouvrent

Il y a 3 ans, le 16 mai 2004, s’ouvraient les portes de la prison de Bapaume pour que sorte Joëlle Aubron.

Gloire et Honneur à Joëlle, combattante révolutionnaire, que nous n’oublions pas !

Le 28 juin 2007, une demande de libération conditionnelle pour Nathalie Ménigon sera examinée en appel. En première instance une juridiction d’exception avait accepté cette demande, la porte de Bapaume s’était entre-ouverte. Mais une heure après elle se refermait brutalement, le procureur ayant fait immédiatement appel.

Le 26 juin 2007, une demande de libération conditionnelle pour Georges Ibrahim Abdallah sera examinée en première instance. En 2003 la porte de la prison s’était ouverte pour Georges Abdallah, un juge de Pau ayant accepté sa libération. Mais là encore l’Etat vengeur avait fait appel sous pression des Etatsuniens et des sionistes. Porte close depuis !

Georges Cipriani, Jann-Marc Rouillan, Régis Schleicher ont également déposés en leur temps des demandes qui ont toutes été refusées. Les portes des prisons sont blindées. Jann-Marc a déposé une nouvelle demande le 12 mars 2007.

L’Etat reproche à ces militants révolutionnaires de ne pas se renier, de ne pas renier leur engagement, de ne pas renier ce qu’ils sont. Ainsi la DST et les juges reprochent à Georges Abdallah la constance de son engagement pour une Palestine libérée, ils lui reprochent d’être dans son pays, le Liban, une figure historique de la lutte anti-impérialiste et antisioniste. Cette même DST met en avant les comités de soutien qui militent pour sa libération et la libération des militantEs d’Action directe. Elle reproche même une banderole de soutien visible sur les marches de la Bastille le soir du 6 mai alors que la bourgeoisie fêtait la victoire de sa classe et que des militants distribuaient sous les gaz lacrymogène un tract clamant « A bas Sarkozy et la droite réactionnaire ».

Pour les idolâtres du capitalisme la contestation de son ordre ne doit pas exister ; ni hier, c’est pourquoi il faut rayer de la mémoire collective mai 68 et les luttes, quelquefois armées, des années suivantes ; ni aujourd’hui, il faut donc briser la résistance des camarades emprisonnés et criminaliser toutes les formes de soutien.

Nous ne laisserons pas faire !

Que la porte de la prison de Bapaume s’ouvre pour Nathalie Ménigon !

Que la porte de la prison de Lannemezan s’ouvre pour Georges Ibrahim Abdallah !

Que la porte de la prison de Lannemezan s’ouvre aussi pour Jann-Marc Rouillan !

Que la porte de la prison d’Ensisheim s’ouvre pour Georges Cipriani !

Que la porte de la prison de Clairvaux s’ouvre pour Régis Schleicher !

Et que toutes les portes des prisons de misère s’ouvrent !

Quant à nous, il reste tant de Bastilles à prendre.

La Victoire ou la Victoire !

A Joëlle et aux militants emprisonnés