Une fois de plus, Georges Abdallah, le camarade communiste libanais pris en otage par la France, était présent aux célébrations du 14 juillet à l’Ambassade de France à Beyrouth.
Les portes de la résidence des Pins sont restées fermées autant aux visiteurs libanais que français qui souhaitaient fêter le 14 juillet. Ils ont été conduits dans une petite entrée, occupée par un officier français en civil qui les laissait entrer un à un dans le spacieux palais.
Les visiteurs ont donc été contraints à faire la queue d’une façon plutôt humiliante près de deux heures au milieu des slogans anti-français incessants lancés par les militants rassemblés en face de l’Ambassade, en soutien à la libération de Georges Abdallah. Ils ont eu le temps de mémoriser le visage de Georges Abdallah, dont les portraits étaient affichés partout en plus d’une grande affiche du Président français François Hollande, qu’un officier français de la FINUL a examiné en hochant la tête, comme s’il était d’accord avec cette représentation caricaturale.
Des orateurs ont pris la parole dont le vice-président du Conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Qamati, qui a appelé les responsables français à « préserver le peu de réputation qu’il leurs reste, en libérant Abdallah. »
De son côté, Joseph Abdallah, le frère de Georges, a scandé que le gouvernement français est devenu un protectorat américain inféodé au gouvernement américain en continuant à détenir Georges Abdallah et en conspirant contre les peuples de la région et en soutenant ouvertement le terrorisme sioniste.
Khaled Hadada, le Secrétaire général du Parti Communiste libanais, a déclaré qu’à l’occasion de la Fête Nationale, les valeurs de la Révolution française pourraient être mieux honorées en redonnant la liberté à Georges Abdallah, détenu depuis bientôt 30 ans sur des preuves non fondées.
Riad Sawma, Secrétaire du Mouvement National pour le Changement Démocratique, a lui déclaré que le peuple libanais n’abandonnera jamais Georges Abdallah, et que les militants continueraient leurs efforts jusqu’à sa complète libération.
Mohammed Hashisho, un chef de file du Parti Démocratique Populaire, a lui rappelé que Georges Abdallah est avant tout un otage, et que la France est habituée et sait très bien de quelle manière les otages peuvent être libérés.
Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire est censé remettre son rapport sur Abdallah en août. Mais la France pourrait continuer à caler et à demander un mois de plus pour répondre à la plainte déposée par Khiam Rehabilitation Centre for Victims of Torture. Il est à noter que la plainte déposée par cet organe de l’ONU n’a pas de précédent.
Bassam Kantar – 15 juillet 2013 –
(Traduit de l’anglais par le comité Libérez-les !)
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