24 ans de vengeance infinie – la « justice » française décide de garder en prison le combattant révolutionnaire arabe, Georges Ibrahim Abdallah

Communiqué du collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.

24 ans de vengeance infinie – la « justice » française décide de garder en prison le combattant révolutionnaire arabe, Georges Ibrahim Abdallah.
 
Ce 10 octobre 2007, l’Etat français à travers son pouvoir judicaire a rendu une décision défavorable à la demande de libération conditionnelle déposée le 26 juin par Georges Ibrahim Abdallah.
Conformément à la position du parquet exprimée lors de l’audience du 17 septembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a rejeté la demande de Georges Ibrahim Abdallah, condamné en 1987, en jugeant insuffisantes ses garanties de réinsertion (sic !) alors qu’il devait être expulsé vers le Liban en cas de libération.
Ce choix concernant un combattant révolutionnaire est une décision politique. Les prétextes invoqués par le parquet ou l’avocat des Etats-Unis, avec des relents de racisme anti-arabe et islamophobe, ne visent qu’à enfermer indéfiniment un homme qui a combattu les crimes impérialistes au Liban et en Palestine.
 
La plaidoirie de M° Vergés est éclairante à ce sujet (Voir sur http://liberonsgeorges.over-blog.com/article-12557166.html)
 
Son engagement, Georges Abdallah l’a toujours assumé pleinement. Il est d’ailleurs blessé en 1978 lors de la première invasion Israélienne au Sud Liban. Il décide alors de fonder avec d’autres résistants arabes, les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Cette organisation mènera des actions de représailles en France et en Italie contre des représentants états-uniens et sionistes, complices des crimes et des destructions au Liban durant la guerre civile (1975 / 1990).
 
Arrêté en 1984 à Lyon, Georges Abdallah est condamné en juillet 1986 à quatre ans de détention. Suite à une cascade de rebondissements politico-judiciaires, avec notamment des pressions du gouvernement des Etats-Unis, il est condamné en mars 1987 à la réclusion criminelle. Il a terminé sa peine de sureté en 1999 et il peut demander sa libération depuis cette date, ce qu’il a fait 7 fois, sans succès.
 
Le cas de Georges Abdallah n’est plus lié à un contexte historique datant des années 80 mais il est à présent l’un des points clés de la position française au Moyen Orient.
 
D’ailleurs la DST a récemment écrit : « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, sa libération constituerait sans nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire ».
 
Les juges ont retenus à charge contre Georges Abdallah les arguments de la DST : Georges Abdallah ne se renie pas, ce n’est pas un renégat, et Georges Abdallah est une figure révolutionnaire, un symbole pour les populations arabes.
 
Déjà en 2005 un procureur déclarait « Abdallah est un communiste… Il fait même des grèves de la faim en soutien aux prisonniers palestiniens, il va jusqu’à proclamer que l’lntifada vivra… s’il rentre à Beyrouth, pour la population des quartiers pauvres, il sera un martyr… C‘est insupportable ! C’est ce que nous reprocheront les Américains et les Israéliens »
 
La justice française a obéit au diktat des forces impérialistes. Depuis l’élection de Sarkozy, la France infléchit de manière caricaturale sa politique en copiant grossièrement les options états-uniennes dans cette région. De fait, Kouchner, nouveau ministre des affaires étrangères, joue parfaitement son rôle de clone de « bushiste » à la française, que ce soit vis-à-vis de l’Iran, de l’Irak, du Liban, de la Syrie, de la Palestine, sans parler de ses amitiés avec l’Etat sioniste.
 
Georges Ibrahim Abdallah est le symbole de la résistance du peuple palestinien, il est le symbole de la résistance contre le sionisme et de la résistance contre les guerres d’invasions des Etats-Unis. C’est pourquoi l’Etat français le maintient en prison, et c’est pourquoi il est légitime de se battre pour sa libération.
 
Le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah prend acte de la décision de ce jour et appelle à l’amplification de la  mobilisation pour qu’enfin la justice française et le pouvoir politique libèrent Georges Ibrahim Abdallah.
 
Paris le 10 octobre 2007 – Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
 
Plus d’informations : http://liberonsgeorges.over-blog.com