Bruno Baudrillart – Communiqué du collectif Ne Laissons Pas Faire !

Le collectif « Ne Laissons pas Faire » tient à faire part de son émotion à l’annonce du décès de Bruno Baudrillart.

Membre du groupe éditorial du journal « L’Internationale » il subit la répression comme tant d’autres dans les années 80 pour son engagement politique. La revue, jamais interdite, est un lieu de débats et un outil précieux pour les militants de l’époque. Ce qui dérange la section antiterroriste de la Brigade criminelle. Bruno est interpellé avec d’autres participants à « l’Internationale » en décembre 84 et reste emprisonné jusqu’en juillet 1988, date du procès en appel, qui annule la condamnation prononcée en février de la même année.

Bruno installé au pays Basque est resté un militant actif et il a toujours soutenu la lutte pour la libération des militants d’Action directe. Il a été en contact avec Joëlle Aubron lors de sa sortie et ils avaient en commun un projet de livre. Après la mort de notre camarade, Bruno, présent à l’hommage du mur des fédérés, avait à cœur de terminer l’ouvrage ; en mémoire à Joëlle et pour que l’histoire d’Action directe, de l’Internationale et des militants de l’époque soient transmises aux jeunes générations. Il avait aussi le rêve de faire renaître le journal l’Internationale sous une nouvelle forme.

Le collectif Nlpf rend hommage à Bruno et à ce qu’il représente pour nous tous. Nous avons une pensée toute particulière, dans ce jour de tristesse, pour sa famille, ses proches et tous les camarades qui l’ont côtoyé ainsi que pour les camarades d’Action directe toujours emprisonné et pour lesquels Bruno continuait de se battre.

Nous terminerons par une citation de Bertolt Brecht que Bruno aimait bien.
« Nos défaites d’aujourd’hui ne prouvent rien, si ce n’est que nous sommes trop peu dans la lutte contre l’infamie, et de ceux qui nous regardent en spectateurs, nous attendons qu’au moins, ils aient honte ».

Le collectif Ne Laissons Pas Faire !
Paris, le 12 juillet 2007
http://nlpf.samizdat.net/