Communiqué de l’’AGEN – Naïma ne doit pas être exclue

     Communiqué de l’AGEN  -_-_-_- Mercredi 10 janvier 2007

Le procès mascarade reprend…Naïma ne doit pas être exclue de la fac !

Ce jeudi 11 janvier la section disciplinaire se réunit pour juger une militante de notre syndicat. Cette nouvelle convocation n’est autre que le renvoi de la section qui devait se dérouler le mercredi 22 novembre 2006 ; le rassemblement de soutien qui s’est tenu ce jour là a permis ce report. La direction de l’université attendait un moment propice pour faire condamner Naïma.


Pourquoi Naïma est-elle poursuivie ? Naïma risque une exclusion définitive de l’université, sentence potentiellement prononcée par une direction animée par une volonté de vengeance. On cherche à faire taire une syndicaliste qui dérange et qui lutte pour les droits étudiants avec acharnement. Son combat sans concession contre les expulsions de logement des étudiants de la cité-U et contre la banalisation du racisme universitaire est à l’origine de la procédure en cours. Le dossier est vide car le CROUS et la direction l’accusent « d’usage de faux » alors qu’elle n’a jamais fourni le document incriminé. A travers elle, c’est l’AGEN, notre syndicat de combat, qui est visé et l’ensemble du mouvement étudiant menacé par l’extension des mêmes mesures répressives.


Une commission de discipline fantoche. Olivier Audéoud, président de Paris X, prétend instaurer l’ordre en étranglant les libertés syndicales. Nous dénonçons une machine disciplinaire bien rôdée qui permet à la présidence d’être à la fois juge et partie. La direction poursuit notre camarade et la juge dans une instance à ses ordres. Les procédures légales ne sont pas respectées : ainsi l’avocat qui défend notre camarade n’a jamais eu accès au dossier complet pour préparer la moindre défense. L’université de Nanterre fonctionne comme une féodalité gérée par le fait du prince où l’étudiant n’a pas voix au chapitre.


Deux poids, deux mesures. Les jugements rendus par le conseil de discipline sont éloquents : Les étudiants défavorisés et les militants sont condamnés par avance. Les amis de la présidence, les enfants de personnalités bien placées, les affiliés aux syndicats maison sont tous relaxés. « Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir » Cette phrase de La Fontaine détonne par son actualité.


Avec le soutien des syndicats étudiants CNT, Cultur’PX, Collectif pour une Unef Unie et Démocratique, et avec celui de professeurs et personnels CGT, FO, Snasub-FSU, Snesup, nous protestons contre la multiplication des procédures disciplinaires.


La fascisation se renforce. Malheureusement cette répression n’est pas le seul fait de l’université elle est un élément important de la fascisation du pays. On peut évoquer notamment les expulsions de logements, les reconduites à la frontière, les syndicalistes licenciés, les milliers de jeunes réprimés des derniers mouvements sociaux.. La criminalisation des plus fragilisés et de ceux qui les défendent permet aux dirigeants de maintenir la paix sociale.


Contre l’injustice et l’arbitraire nous continuons notre mobilisation et appelons les étudiants, enseignants, et personnels à rejoindre le « Collectif contre le sécuritaire à Nanterre » dont la réunion à lieu tous les mercredi à 12h30 dans le hall du bâtiment C.

Dans les jours qui viennent nous appellerons à de nouvelles initiatives.


SEULES LES BATAILLES QUE L’ON NE MENE PAS SONT PERDUES D’AVANCE.

 LA SOLIDARITE EST UNE ARME !

ENSEMBLE, NOUS VAINCRONS !

Association Générale des Etudiants de Nanterre