(…) il est évident que le temps passé derrière les barreaux n'est jamais plus la raison principale de la libération de tel ou tel prisonnier révolutionnaire. En effet, on libère le prisonnier révolutionnaire quand la mobilisation en faveur de sa libération commence à peser réellement dans le processus de la lutte globale contre la répression et l'exploitation.
Il faut savoir que seulement quand le maintien en détention commence à peser plus lourd que les possibles menaces inhérentes à l'élargissement de ce militant incarcéré, l'ordre de sa mise en liberté ne trouvera plus alors d'opposition au niveau des instances concernées. Georges Abdallah – octobre 2014
➵ Manifestation anticoloniale à Paris.
➵ Semaine anticoloniale et antiraciste de Marseille.
Extrait de la présentation :
Cette manifestation marseillaise existe grâce à la complicité, et à l'aide communicationnelle et logistique de sa grande soeur parisienne, qui fête cette année sa dixième édition. Elle a été imaginée et réalisée en urgence par quelques militant-e-s d'horizons différents, qui ont mutualisé pour l'occasion leurs moyens et leurs réseaux. Elle a vocation à devenir un rdv annuel.
Nous écrivons ces lignes avec, à l'esprit, deux noms :
– tout d'abord celui d'Ibrahim Ali Abdallah, adolescent de 17 ans tué il y a tout juste 20 ans par des militants d'extrême droite, colleurs d'affiche du front national, alors qu'il rentrait chez lui, dans une cité des quartiers nord de Marseille. Pour la presse et les dirigeants politiques, il s'agit d'un fait divers ayant coûté la vie d'un jeune français d'origine comorienne. Pour nous, c'est l'assassinat d'un enfant de Marseille par le pire que peut produire notre société capitaliste ;
– et enfin, celui de George Ibrahim Abdallah, militant communiste révolutionnaire et résistant, luttant contre la guerre criminelle menée par l’état israélien contre son pays le Liban dans les années 1980 et pour la libération de la Palestine, depuis plus de 30 ans enfermé dans les geôles françaises. Malgré l'avis des juges qui s'étaient prononcés pour sa liberté conditionnelle, Valls a décidé de le garder derrière les barreaux, afin de satisfaire la volonté de vengeance des États-Unis et d'Israël. Ainsi la France détient, avec les USA (Léonard Pelletier, militant de I'American Indien Movement, est emprisonné, lui, depuis 1976) l'insupportable record du plus vieux prisonnier politique du monde.
Cette nouvelle édition de "La semaine anticoloniale et antiraciste / Marseille" leur est dédiée…