Georges Ibrahim Abdallah – 8 janvier 2009

La loi dite Dati sur la rétention de sûreté a imposé à tous les prisonniers condamnés à perpétuité demandant une libération conditionnelle, un passage devant un Centre National d’Observation afin d’obtenir un avis d’une commission pluridisciplinaire sur la dangerosité du détenu. Depuis cette loi, la « justice » française jongle avec les délais et les dates d’examen des dossiers des détenus. Ainsi nous apprenions dernièrement que cette commission étudierait le dossier de Georges Abdallah le 22 janvier (voir ci-dessous). Or voilà que d’autres administratifs judiciaires signifient à Georges Abdallah que l’examen en appel de sa septième demande de libération se fera le 8 janvier 2009, hors de sa présence.


Alors que les massacres sionistes s’amplifient en Palestine, la libération le 8 janvier du combattant propalestinien Georges Abdallah est peu probable. Sa libération sera politique et dans le contexte international actuel aucun juge n’osera montrer son indépendance. Nous voulons nous tromper. Jeudi 8/1/09 nous serons fixé !

 

Article publié sur http://liberonsgeorges.over-blog.com le 6 janvier 2009

 


Ci-dessous l’article publié le 23/12/08. 


Georges Abdallah a déposé son septième dossier de demande de libération conditionnelle le 6 février 2007 et depuis, de juridictions d’exception en nouvelles lois répressives, cette demande n’a toujours pas été examinée en appel.

Nous apprenons que la commission pluridisciplinaire devrait étudier le dossier de Georges Ibrahim Abdallah le 22 janvier 2009. Le rapport de cette commission est, depuis la loi infâme de février 2008 sur la rétention de sûreté, obligatoire pour que le Tribunal d’Application des Peines Anti-terroriste étudie la demande de libération de Georges Abdallah. Et la date d’examen en appel de cette demande de libération n’est toujours pas fixée par ce tribunal d’exception !!!

Deux ans se seront écoulés entre le dépôt de la demande de libération et son examen en appel. Plus d’un an entre la première date annoncée de la décision en appel et l’examen effectif de cette demande. C’est une durée exceptionnelle, en dehors de toute norme judiciaire, mais ce n’est pas étonnant car Georges Abdallah est un prisonnier politique, militant révolutionnaire, et le traitement de son dossier est uniquement politique.

Quelques dates montrent l’acharnement de l’État français, via sa justice, à l’encontre du prisonnier politique Georges Abdallah. Le 6 février 2007, Georges Abdallah, libérable depuis 1999, dépose une 7ième demande de libération conditionnelle. Plus de 5 mois après, l’examen de la demande est reporté pour « problème technique » une première fois au 4 septembre 2007, puis au 13 septembre. Le 13 septembre 2007 a lieu l’examen en première instance de la demande de libération, avec des déclarations islamophobes et anti-arabes de la part de la DST, porte parole en cette occasion des intérêts de l’impérialisme français, et de l’avocat de la partie civile états-unienne. Le 10 octobre 2007, la demande de libération de Georges est refusée. Georges Abdallah fait appel. Le 20 décembre 2007 a lieu l’examen en appel de la demande. La décision est annoncée pour le 31 janvier 2008. Ce jour dit il est annoncé qu’un nouvel examen de la demande aura lieu le 17 avril 2008. Le 17 avril, prétextant l’application de la nouvelle loi sur la rétention de sureté, alors que celle-ci a été promulguée après l’examen de la demande de Georges Abdallah, le juge décide de repousser la décision au 4 septembre 2008.


En mai 2008 nous écrivions « 18 mois se seront écoulés entre la demande de conditionnelle et la décision. Et rien ne nous assure que cette décision sera rendue le 4 septembre, sauf la parole d’un juge qui vaut ce qu’elle vaut. »


En septembre 2008 nous indiquions « L’examen de l’appel est reporté début janvier 2009, toujours selon la parole d’un juge « anti-terroriste ».


Aujourd’hui, le 23 décembre 2008, nous ne pouvons que constater une fois encore que la parole d’un juge ne vaut que ce qu’elle vaut et que la libération de Georges Abdallah ne dépend que d’une décision politique.