Persuadé que la famille Abdallah, flouée par ce marché de dupes, est derrière ces attentats, le gouvernement prend des contacts avec les Algériens et les Syriens pour qu’ils calment les FARL et les surveillent.
Or, à partir de cette date, une accalmie semble enfin se produire, comme si la commission des attentats avait partie liée avec les péripéties du procès de Georges Ibrahim Abdallah.
C’est cette piste que privilégieront pour le quotidien Le Monde, Edwy Plenel et pour le Canard Enchaîné, Georges Marion.
Tous deux ont en commun d’avoir été des employés du journal Rouge de la Ligue Communiste Révolutionnaire.
Mais surtout Plenel est l’ami de Bernard Delplace, dirigeant syndical policier.
La DST lui a soufflé la piste Abdallah qui arrange tout le monde puisqu’elle éloigne de la piste iranienne.
Plenel et Marion se lancent à fond dans cette hypothèse.
Ils s’en mordront les doigts et reconnaîtront plus tard à demi-mot avoir été manipulés.
On suppose très rapidement qu’il a fallu des soutiens étatiques importants pour cette campagne d’attentats et toutes les pistes redeviennent ouvertes : action iranienne par l’intermédiaire du Hezbollah, vengeance des frères Abdallah plus ou moins aidés par d’autres organisations comme l’ASALA, action syrienne par l’intermédiaire des FARL.
Cette dernière hypothèse sera privilégiée tant dans les médias que dans les discours des premiers jours du gouvernement français, où le langage guerrier fait des ravages.
Seulement, face aux protestations syriennes, le gouvernement revient très vite à la thèse des frères Abdallah sans soutien syrien, au grand déplaisir des médias, et se tiendra à cette thèse jusqu’à la découverte des véritables responsables de tous ces attentats : le réseau Ali Fouad Saleh »
—– Georges Ibrahim Abdallah – Attentats de 1986 – Manipulations de la DST relayée par Le Monde et le Canard Enchaîné —-