Semaine chargée pour les prisonniers d’Action directe.
Le 24 juin était examinée en cassation la révocation de la semi-liberté pour Jann-Marc Rouillan.
Selon le journal Le Point : « La Cour de cassation a confirmé la révocation de la semi-liberté du cofondateur du groupe armé d’extrême gauche Action directe, Jean-Marc Rouillan, un régime d’aménagement de peine qui lui avait été retiré à la suite d’une interview controversée à L’Express fin 2008. Le pourvoi formé contre cette révocation, décidée en première instance en octobre 2008, puis confirmée en appel en décembre 2008, a été rejeté. Dans un entretien à l’hebdomadaire du 2 octobre 2008, interrogé sur d’éventuels regrets concernant les crimes d’Action directe, Jean-Marc Rouillan avait répondu : « Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique. » »
La situation juridique de Jann-Marc est complexe. Parallèlement à ce pourvoi en cassation, destiné éventuellement à saisir la cour Européenne, il y a une demande suspension de peine en raison de sa maladie grave impossible à soigner en prison. Cette demande a été déposée il y a plus d’un mois et rien ne se passe. La vie de Jann-Marc Rouillan est en danger et pourtant le dossier s’enlise. Un expert a été nommé mais chaque jour qui passe est un jour sans soins pour Jann-Marc Rouillan.
Toujours au niveau du dossier judiciaire de Jann-Marc, il y a une demande de conditionnelle qui a été refusée en première instance et déclarée recevable en Appel. La cour d’Appel a reconnu que les neuf mois et demi de semi-liberté effectuée par Jann-Marc était acquis mais qu’il fallait qu’il passe au Centre National d’Observation de Fresnes avant de statuer sur sa libération. Selon l’AFP, le parquet a formé un pourvoi en cassation de cette décision.
Tout ce délire judiciaire fait que Jann-Marc reste en prison, prisonnier politique qui continue à se battre contre la violence de l’Etat.
Pour Georges Cipriani et Régis Schleicher, l’attente continue en prison. Une longue attente orchestrée par la justice pour tenter de briser, en vain, leur résistance. Leurs demandes de semi-liberté ont été examinées en appel ce jeudi 25 juin, après qu’elles aient été acceptées en première instance. Alors que le délai normal pour que la justice donne son jugement est de deux semaines, Georges Cipriani devra attendre deux mois, le 20 août, pour être fixé sur son sort. Il a déposé sa demande de libération le 12 novembre 2007 !!! Et Régis Schleicher, pour qui la décision sera connue le 23 juillet, subit le même acharnement judiciaire.
Georges Abdallah, emprisonné en France depuis 25 ans, a eu sa dernière demande de libération refusée le 5 mai 2009.
Article publié sur http://liberonsgeorges.over-blog.com le 26 juin 2009