Evoquer la collaboration entre l’Etat français et l’entité sioniste, c’est parler aujourd’hui d’une évidence qui saute de plus en plus aux yeux. Pourtant cette évidence a été passée sous silence pendant des années y compris au sein du mouvement de solidarité avec la Palestine.
Il n’y a pas que l’impérialisme américain même si il reste l’ennemi principal des peuples du Moyen-Orient. Il n’y a pas que Sarkozy et ses amis de la Star Academy sioniste de France, à commencer par les 111 députés qui se déclarent soutenir le sionisme dont l’abject raciste Claude Goasguen, à commencer par Delanoë, à commencer par les piètres penseurs de la réaction les Bernard-Henri Lévy, Glucksman Finkielkraut, Adler and co, défenseurs acharnés d’un « choc des civilisations » à la sauce hexagonale.
En fait, l’impérialisme français soutient depuis 60 ans les forces qui colonisent la Palestine. L’occultation de cette vérité a semé bien des illusions. De la Révolution algérienne à l’invasion du Liban en 1982 et en 2006 en passant par la guerre du Golfe de 1991, les impérialistes français et les sionistes ont su allier leurs objectifs essentiels. Depuis 1957, dans le désert du Néguev, les firmes françaises Saint Gobain et Dassault ont développé le programme nucléaire sioniste.
En 2006, le front uni des impérialistes, dont la France, prépare puis donne son « feu fert » à une nouvelle invasion et à la destruction du Liban. Entre ses deux dates l’impérialisme français a manœuvré pour obtenir la capitulation de la direction de l’OLP, le reniement de son programme de libération démocratique de toute la Palestine, reniement obtenu à Paris en 1989, puis son accord pour gérer des « bantoustans », des prisons à ciel ouvert et tourner ses armes contre les résistants indéfectibles.
Au Liban, l’impérialisme français veut retrouver sa place d’ex-puissance coloniale tutélaire sur la région et s’active pour l’application de résolutions onusiennes (1559 et 1701) qu’elle a rédigées pour le désarmement de la résistance libanaise et palestinienne. La pire illusion pour la solidarité avec le Peuple de Palestine consiste donc à demander à des puissances impérialistes comme la France d’intervenir au Proche-Orient en opposant cela à l’impérialisme américain. Toutes les puissances qui dominent le monde au nom de la démocratie et de la civilisation sont les terroristes en chef de la planète.
Rappelons-nous la phrase de Che Guevara : « On ne peut faire confiance en rien aux impérialistes. Jamais ». Ni à l’impérialisme américain ni à l’impérialisme français ou européen.
Depuis les années 60, la collaboration économique, militaire, culturelle et politique est allée en s’amplifiant de Mitterand à Sarkozy jusqu’à ce que le sionisme devienne une partie intégrante de l’Etat français.
D’un côté les fascistes du Betar et de la LDJ sont couverts dans leurs exactions alors que leur courant politique multiplie en France les galas de soutien à l’armée coloniale sioniste ; de l’autre le chantage à l’antisémitisme est martelé inlassablement pour clouer le bec à tout opposant à la colonisation de la Palestine.
Nous l’avons vu, et ce n’est pas un hasard, la fête de 60 ans de crimes au Proche-Orient a véritablement commencé à Paris ;
Quand les forces armées sionistes massacre la population de Gaza, on déroule le tapis rouge sang à Paris sous les pas de Shimon Peres. Peres est au même titre que Sharon un symbole croulant de l’expropriation et de la purification ethnique bien qu’on ait voulu nous le vendre ici comme un « pacifiste ».
Quand la France s’empresse de redorer le blason du pouvoir sioniste par une visite d’Etat et par l’opération « Salon du livre » un des porte-paroles gouvernementaux de l’entité sioniste excite sa soldatesque en parlant d’une « Shoah » contre le Peuple Palestinien.
Le mot « Shoah » est lancé mais comme cette fois-ci il s’agit des Palestiniens donc les défenseurs officiels des droits de l’homme la bouclent.
Aucune réaction pour ceux qui prétendent manier et imposer une mémoire sélective, ceux qui exploitent crapuleusement la mémoire du génocide des juifs par les européens pour justifier le martyr du peuple palestinien. Ce sont les mêmes qui occultent les crimes coloniaux. Désormais la collaboration française avec l’entité sioniste s’affiche sans complexe. Ceux qui la critiquent sont cloués au pilori, lynchés par les médias, limogés, sommés de se taire.
Georges Ibrahim Abdallah est un otage de cette collaboration. Il croupit depuis 24 ans dans les prisons françaises. Il faut briser le silence autour de ce militant révolutionnaire et arracher sa libération.
Cette semaine un nouvel exemple de terrorisme intellectuel et de censure a frappé tous les amis de la Palestine. Un haut fonctionnaire, sous-préfet français, Mr Bruno Guigue, vient d’être limogé pour avoir osé décrire la réalité sans fard du sionisme et de son influence en France. Que dit-il ? Il faut le citer :
« À propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition.(…) Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. »
Bruno Guigue ose dire la vérité, il dénonce le lobby pro-israélien en France. Même les « vaillants » défenseurs de l’Etat sont attaqués quand ils osent briser l’omerta. A travers son exemple ce qui est visé c’est un combat qui nous est cher et que les chargés d’affaires de la bourgeoisie impérialiste voudraient interdire.
Surtout depuis le rapport Ruffin, nous savons que les autorités françaises sous la férule du lobby pro-israélien cherchent à rendre délictueux le soutien à la libération de la Palestine. Nous n’aurions plus le droit de dire que la colonisation de la Palestine est illégitime et que l’entité sioniste comme création raciste et coloniale est illégitime ?
Eh bien nous ne demanderons pas l’autorisation pour dénoncer le colonialisme, nous prendrons ce droit, nous l’arracherons comme tous les autres droits ! Nous l’affirmons haut et fort le sionisme est une variante de l’impérialisme, en tant que tel le sionisme dans sa globalité est un crime contre les peuples, il sera balayé par la lutte révolutionnaire des peuples.
Il a fallu 132 ans à l’Algérie pour se libérer du joug colonial, des dizaines l’années à la Chine, idem pour le Vietnam et pour bien d’autres pays colonisés, autant de temps pour abolir le régime d’apartheid d’Afrique du Sud. L’avenir appartient à ceux qui résistent !
Ici nous pouvons agir concrètement dans ce sens :
-En organisant le boycott comme l’appellent à la faire 170 organisations palestiniennes
-En luttant pour la dissolution de milices sionistes en France
-En menant une lutte active pour la campagne des 60 ans de la Nakba, une campagne organisée par ceux et celles qui ont appelés à cette manifestation.
A bas le sionisme !
A bas l’impérialisme !
Troupes françaises hors du Moyen-Orient et d’Afrique !
Vive la lutte armée des peuples palestiniens et libanais !
par l’AGEN
http://agen-nanterre.over-blog.com/article-18249315.html