Le jugement rendu en première instance, le 5 avril 2014, condamnant notre camarade Alain Pojolat, membre du CLGIA, à 1500 € d’amende avec sursis pour avoir été prétendument l’organisateur d’un rassemblement non déclaré ( rappel ici et là ), a été confirmé hier par la Cour d’appel.
Ce militant de longue date devra donc, pendant cinq ans, éviter les manifestations de solidarité non déclarées sous peine d’avoir à régler cette somme, en plus de celle à laquelle il pourrait être éventuellement de nouveau condamné.
Le CLGIA qui avait affirmé par écrit, lors du procès en appel du 9 mai 2014, son entière responsabilité collective quant à l’organisation de ce rassemblement, tient à souligner encore une fois le caractère répressif d’une solidarité exprimée.
En effet rappelons que la non déclaration de ces rassemblements solidaires organisés depuis juin 2004, date de création du Collectif de soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah, n’a jamais été jusque-là sanctionnée.
Il n’est pas anodin qu’un rassemblement de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, dont la huitième demande de libération a été déclarée irrecevable par la cour de cassation en avril 2013, ait été condamné à travers l’un des membres de ce Collectif.
Comme s’il ne suffisait pas à la justice française de s’acharner sur ce prisonnier enfermé depuis 30 ans pour ne pas avoir dérogé à ses engagements politiques, il lui faut à présent casser la solidarité qui l’entoure.
Actuellement, de Notre-Dame-des-Landes aux campagnes BDS, les exemples de répression des militants contestataires et des syndicalistes combatifs d’une politique au service du Capital et de la colonisation se multiplient. Le collectif de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, militant anti-impérialiste et anti-sioniste, n’échappe pas à cette entreprise d’intimidation du mouvement social et politique.
La stratégie de répression de la solidarité ne date pas d’aujourd’hui. Les comités de soutien connaissent l’acharnement d’une justice de classe à criminaliser tout ce qui a trait à la lutte, à multiplier les mesures de répression et d’anéantissement contre les prisonniers révolutionnaires et à casser l’engagement militant de ceux qui les soutiennent.
Loin d’avoir atteint leur but, ces tentatives d’intimidation n’entameront pas la détermination des militants à exiger la libération de notre camarade Georges Ibrahim Abdallah.