Libération de Georges Abdallah, Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher !


Solida
rité avec les prisonniers politiques révolutionnaires !

Libération de Georges Abdallah, Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher !

A bas la « justice anti-terroriste »

Nos camarades
Un certain nombre de révolutionnaires sont maintenus emprisonnés en France depuis plusieurs décennies, pour s’être opposés par la lutte armée à l’ordre capitaliste et impérialiste, et parce qu’ils ne renient ni leur combat ni leur engagement.

Georges Abdallah, communiste révolutionnaire arabe, membre des FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises) a été arrêté le 24 octobre 1984 à Lyon. Il est incarcéré en France depuis bientôt un quart de siècle.

Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, et Georges Cipriani, membres de l’organisation Action directe ont été arrêtés le 21 février 1987 à Vitry aux Loges.

Georges Cipriani est toujours en prison 22 ans après ! Libérable depuis quatre ans, sa demande de libération conditionnelle déposée depuis plus d’un an n’a toujours pas été examinée. Georges Cipriani parle en ces mots de la nouvelle loi sur la rétention de sûreté : « dites-vous bien que l’on n’est plus en prison uniquement en raison de ce que l’on a commis ou non, en raison de ce pourquoi et à quoi on fut condamné mais bien en raison de ce que l’on est présentement à même de commettre insidieusement à l’avenir. »

Nathalie Ménigon n’a été libérée, sous conditions, qu’en août 2008. Elle est toujours sous le contrôle judiciaire.

Jean-Marc Rouillan, après dix mois de semi-liberté/détention en 2008, a été remis en prison ferme en octobre pour délit d’expression. L’Etat entendait ainsi réprimer non plus les opérations politico-militaires passées d’AD mais bien le fait d’envisager d’autres voies politiques.

Joëlle Aubron est décédée le 1er mars 2006 après quelques mois de suspension de peine arrachés à l’Etat alors qu’elle luttait contre le cancer qui devait l’emporter.

Régis Schleicher a été arrêté le 15 mars 1984 puis condamné à perpétuité en tant que membre d’Action directe. Dans quelques jours, il commencera sa vingt-sixième année d’incarcération.

Les lois d’exception
Ces prisonniers révolutionnaires ont toujours dû subir des lois dites d’exception, qui n’ont de fait rien d’exceptionnel. Comme par le passé avec la loi anti-casseurs de Marcellin, la bourgeoisie renforce son appareil répressif chaque fois qu’elle se sent menacée. Les années passent, les gouvernements changent d’étiquette (« droite », « gauche » ou cohabitation) et les lois répressives se durcissent au nom de l’anti-terrorisme.

Pour son second procès en 1987, Georges Abdallah a comparu devant un tribunal spécial composé uniquement de magistrats « professionnels », sans jurés populaires. Il fut condamné à perpétuité. Par la suite les quatre militants d’Action directe comparurent devant la même juridiction et ils furent aussi condamnés à perpétuité. En février 2008, la loi sur la rétention de sûreté a introduit pour les prisonniers condamnés à perpétuité l’obligation d’un « examen de dangerosité » avant toute demande de libération conditionnelle. Cette loi a été présentée au public comme allant s’appliquer aux auteurs de délits sexuels. Puis, elle s’est élargie à toutes les longues peines. Concernant les prisonniers révolutionnaires, il s’agit de psychiatriser la résistance politique. Et il est à prévoir que d’autres lois répressives, au nom de l’anti-terrorisme, viendront compléter l’arsenal de la justice et qu’elles s’appliqueront ensuite à tout opposant à l’ordre établi.

Illégitimité de la « justice anti-terroriste »
Mais pour les prisonniers révolutionnaires, tout ceci n’est qu’artifice judicaire. Les faits le prouvent, la libération d’un prisonnier politique est une décision politique. C’est pourquoi dès son procès de 1987, Georges Abdallah déclarait aux juges « anti-terroristes » : « Ne pas commenter la nature de votre Cour ne veut nullement dire cautionner son illégitimité, sans occulter non plus sa parfaite légalité qui illustre à juste titre le gouffre qui sépare votre monde légal de notre monde réel ; représentation authentique de la paix instaurée par votre système, maintenue par l’anéantissement de millions d’hommes dans nos régions des périphéries. » « …Avec quelle sérénité et quelle indépendance prétendez-vous juger des actes de guerre en les isolant du processus général de l’agression impérialiste perpétrée contre notre peuple ? Dans quelle mesure, vous, représentants de l’impérialisme français, n’êtes-vous pas impliqués dans cette guerre ? »

Légitimité de la résistance armée à l’agression sioniste
La nouvelle agression sioniste à Gaza avec ses nombreux massacres, et la tentative des puissances occidentales, telles la France et les Etats-Unis, de désarmer la résistance au Liban et en Palestine pour protéger l’existence de l’Etat colonialiste et raciste d’Israël, soulignent encore plus la légitimité des actions de résistance revendiquées par les FARL dans les années 80. A cette époque déjà l’armée sioniste perpétrait des massacres au Liban et à l’encontre des Palestiniens. L’exécution le 18 janvier 1982 du colonel Charles Ray, attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis en France, et celle le 3 avril 1982 de Yakov Barsimantov, secrétaire en second à l’ambassade « d’Israël » et responsable du Mossad en France, n’en constituaient qu’une riposte.

Mobilisation pour la libération des prisonniers révolutionnaires
Joëlle Aubron, à sa sortie de la prison de Bapaume le 16 juin 2004 déclarait : « La libération de mes camarades est une bataille toujours en cours ». Ce combat aujourd’hui reste encore à mener. Seule Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle.

La lutte pour la libération de tous les prisonniers révolutionnaires doit être une exigence pour tous ceux qui se réclament d’un combat anti-impérialiste et anticapitaliste.


Pour la libération de Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan, Régis Schleicher et Georges Abdallah !
 
Rassemblement devant la prison d’Ensisheim
21 février 2009 à 15 Heures


Rendez-vous rue Jacques Balde, 68190 Ensisheim [Bas-Rhin, prés de Mulhouse]


Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah


http://liberonsgeorges.over-blog.com


Contact : liberonsgeorges@no-log.org

Paris le 21 février 2009

Cliquez sur ce lien pour la version pdf du tract « Georges Abdallah Ensisheim 21Fev09 »