La demande de libération conditionnelle déposée par Nathalie Ménigon, qui en est dans sa 21ième année de détention, était examinée en appel ce jour, le 28 juin 2007.
Rappelons que les juges d’une juridiction d’exception avaient accordé la semi-liberté à Nathalie Ménigon le 10 mai 2007. Mais moins d’une heure après, l’Etat vengeur avait demandé à ses serviteurs de faire appel immédiatement et depuis notre camarade est toujours emprisonnée à Bapaume.
Fatras d’arguties
Que des juges dit « anti-terroriste » accordent la semi-liberté à Nathalie Ménigon montre que son dossier est sans faille. La juge de la demande en appel pourra-t-elle faire preuve d’une même indépendance ?
Car cette fois-ci le procureur et l’avocat de la partie civile ont usé des arguments les plus bas ou les plus invraisemblables pour demander le refus de l’aménagement de peine. Certains propos tenus auraient même pu sortir d’un rapport de police politique.
Ainsi le procureur reproche à Nathalie d’être handicapée !!! Elle ne peut donc pas travailler, dit-il, donc elle doit rester en prison. Ce qu’il fallait démontrer ! Handicapés, si vous allez en prison, non seulement vous ne recevrez pas les soins auxquels vous avez droit et de plus votre handicap sera un motif pour vous maintenir enfermés.
Fait nouveau, la famille Besse était représentée. Cinq ans qu’il y a des demandes de suspension de peine ou des demandes de conditionnelles effectuées pour Nathalie Ménigon, toutes refusées, et jamais la famille Besse ne s’est manifestée. Elle ne s’opposait pas à la libération de Nathalie et c’était dit lors des audiences. Mais il suffit qu’une demande soit positive et tout change. Il y aurait un membre de la famille à Toulouse et il est insupportable que Nathalie Ménigon soit dans une prison à quelques dizaines de kilomètres de son domicile (car Nathalie sera en prison le soir et le week-end et le reste du temps elle travaillera à plus de 50 km de Toulouse).
Et puis dans le sud ce sont des Néo Ruraux gauchistes !
Et puis les soutiens utilisent des arguments politiques !
Et puis, même si Nathalie na pas le droit de s’adresser aux médias, elle pense, et pas comme l’Etat le veut.
Et puis, et puis, et puis …
Et puis quoi encore ?
Faut-il que Nathalie aille sur la Lune ?
Faut-il qu’elle se transforme en courant d’air ?
Faut-il qu’elle attrape une maladie grave et qu’elle disparaisse ?
La justice de classe est violente et cruelle. Mais les camarades emprisonnés d’Action directe résistent. Et nous ne lâchons pas.
Sus à la baleine !
Paris le 28 juin 2007, jour anniversaire de Joëlle Aubron