Plate-forme du 19 juin 1999.

BandeausitePP1Cette plate-forme, signée en 1999 par des prisonnier-e-s révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialites, a été lue en introduction de l’intervention du CLGIA lors de l’ouverture de la Semaine de solidarité avec les prisonniers politiques :

Les signataires de cette plate-forme sont tous et toutes des militant(e)s révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes ou anti-impérialistes détenu(e)s dans les prisons de la bourgeoisie impérialiste pour leurs activités politiques et/ou politico-militaires. Au-delà de leurs divergences politiques et idéologiques, ils/elles entendent constituer une communauté de lutte dans et contre la prison impérialiste et ils/elles espèrent que cette initiative rencontrera un écho dans les luttes extérieures à la prison. La solidarité est une arme !

Les signataires constatent que les raisons qui les ont amené(e)s à lutter contre la bourgeoisie impérialiste, ses États, ses alliances, ses fractions nationales, ses compradores, ses forces armées et policières, etc., loin d’avoir disparu, sont plus impératives que jamais. Jamais l’injustice, la misère et l’oppression n’ont régné à ce point en maîtres de l’humanité. Les lois de l’économie de marché plongent chaque jour plus profondément les peuples du monde dans la misère. La négation des droits nationaux de nombreux peuples, le racisme, le sexisme et la dévastation de l’écosystème participent de cet écrasement général de l’humanité au profit d’une poignée de nanti(e)s. On a raison de se révolter !

Les signataires réaffirment par cette plate-forme leur attachement à la cause des peuples et à la lutte contre l’oppression et l’exploitation.

Que l’organisation à laquelle ils/elles appartenaient au moment de leur arrestation existe encore ou non, ils/elles confirment la légitimité de son combat.

Au-delà de toutes les divergences possibles de stratégie et de tactique, au-delà de toutes les discussions sur l’opportunité de telle ou telle forme de lutte à tel ou tel moment, les signataires affirment que le recours à la violence est légitime contre l’exploitation et l’oppression, pour la libération sociale et populaire, pour la conquête d’une société juste et fraternelle.

Pas de justice, pas de paix !

Par conséquent, les signataires refusent et dénoncent tout chantage du type « libération contre repentir », « libération contre dissociation », « libération contre collaboration », etc. Les signataires peuvent avoir un regard critique sur leur expérience militante, mais ce regard critique ne concerne et ne doit servir que le mouvement de libération sociale et populaire. Ils refusent donc de faire de cet éventuel regard critique l’objet d’une transaction avec l’appareil bourgeois, dans la mesure où celui-ci ne pourra que s’en servir contre le mouvement de libération sociale et populaire.

Ni repentir, ni capitulation ! Les signataires ont tous et toutes bénéficié d’un soutien extérieur, d’une solidarité active avec leurs pays respectifs et parfois au-delà. Ils/elles appellent toutes les forces et toutes les personnes solidaires à prendre acte de la communauté de lutte qu’ils/elles constituent, à refléter cette communauté de lutte dans leur propre activité de soutien, à développer la coopération et l’unité entre elles.

Défendre l’un(e) de nous, c’est nous défendre tous et toutes !

Attaquer l’un(e) de nous, c’est nous attaquer tous et toutes !

 

En PDF ici avec la liste des signataires.

 

Georges Ibrahim Abdallah, signataire de cette plate-forme en 1999, détenu en France depuis près de 30 ans, n’a jamais dévié de cet engagement. Ses convictions politiques sont restées intactes et sa solidarité envers les peuples opprimés, exploités, révoltés s’est toujours exprimée avec force.

Et face à une justice d’exception au service des gouvernements successifs de droite comme de gauche qui s’acharne à le maintenir en prison, il affiche une résistance exemplaire, celle d’un militant communiste révolutionnaire engagé dès son plus jeune âge dans un combat pour la libération de la Palestine et celle de son pays, le Liban. 

Honneur à Georges Ibrahim Abdallah !

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