Pour Georges Ibrahim Abdallah, Georges Cipriani et Régis Schleicher, prisonniers politiques enfermés en France depuis plus de 24, 21 et 25 ans il s’est quand même trouvé des psychiatres complices de la politique sécuritaire actuelle pour « expertiser leur dangerosité » et pour tenter de psychiatriser des actes politiques, jusqu’à de manière informelle questionner un des prisonniers sur le regret et la repentance, notions religieuses ou morales qui n’a rien à voir avec la justice.
Ci-dessous nous publions des extraits de la pétition contre « la perpétuité sur ordonnance ».
La loi du 25 février 2008 relative à la rétention de sûreté fait rupture dans notre tradition juridique. Elle permet l’incarcération dans des établissements spéciaux de personnes condamnées qui, bien qu’ayant purgé leur peine, seront privées de liberté du fait de leur « particulière dangerosité ».
... pour la première fois dans notre droit, des individus pourront être enfermés sur décision judiciaire non pour sanctionner des actes délictueux ou criminels, mais pour anticiper des actes qu’ils n’ont pas commis !
… la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration.
… La psychiatrie est familière de ces dérives : faut-il rappeler qu’il y eut des internements pour motifs politiques ?
… En assimilant le crime et la maladie – ce qui est une idéologie, et non pas un fait – on déplace progressivement la gestion de la peine vers la médecine, réalisant progressivement une société de sûreté médicale.
La pétition dans son intégralité : Ici [ http://www.pratiquesdelafolie.org/phpPetitions/index.php?petition=2 ]
Article publié le 12 novembre 2008 sur http://liberonsgeorges.over-blog.com