Un article instructif à lire sur info-palestine.net, en provenance du service du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations-Unies (IRIN), où un point est fait sur les conditions d’emprisonnement des Palestiniens à la lumière des revendications des prisonniers palestiniens lors de leur récente grève de la faim.
Environ 4 500 Palestiniens du Territoire palestinien occupé (TPO) sont actuellement détenus dans 17 des 32 prisons israéliennes. Un petit nombre de détenus sont en outre incarcérés dans quatre centres de détention militaires et quatre centres d’interrogation.
Un point est fait sur les prisons, leur emplacement, par qui elles sont occupées…
En Israël, le terme juridique pour désigner les prisonniers palestiniens est ‘prisonnier sécuritaire’. Les prisonniers politiques n’existent pas.
sur les conditions de placement en isolement,
La loi israélienne prévoit trois sortes d’isolement. Le premier a lieu pendant les périodes d’interrogatoire et peut durer jusqu’à 30 jours. Le deuxième est un isolement complet appliqué comme mesure disciplinaire. Le troisième est un isolement prolongé appelé « séparation ».
sur les conséquences néfastes de l’isolement sur la santé,
L’isolement peut entraîner des troubles du sommeil, des dépressions et des psychoses telles que des hallucinations visuelles et auditives, de la paranoïa, de la désorientation, de la confusion et des problèmes cognitifs.
ce qu’est la détention administrative,
L’« ordre de détention administrative » permet aux commandants des forces armées de faire incarcérer tout Palestinien s’ils ont « des motifs raisonnables de croire que, pour des raisons de sécurité… cette personne doit être placée en détention ».
ce que sont des combattants « illégaux »,
Comme Israël ne considère pas Gaza comme un territoire occupé, les Israéliens ne peuvent pas placer ses habitants en détention administrative. Ils ont donc recours à une autre loi édictée à l’origine pour les Libanais.
le suivi des grévistes de la faim,
Les conséquences physiques d’une grève de la faim prolongée sont graves…
à propos du droit de visite,
Le mécanisme de demande de permis est extrêmement bureaucratique. Obtenir un permis prend des mois et des mois et la plupart des proches finissent par se le voir refuser.
tel est le cas de cette épouse d’un prisonnier,
« Je crois que la grève de la faim était la seule arme qu’il restait aux prisonniers. Les Israéliens peuvent nous enfermer dans une cellule, mais sous l’occupation, on se sent comme en prison de toute façon. »