Sabra et Chatila, on n’oublie pas.

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Le 6 juin 1982, les Israéliens entrent une nouvelle fois au Liban. Cette fois ils ne s’arrêtent pas et remontent vers le Nord, détruisant les bases, ratissant les villes, arrêtant des milliers de Palestiniens et de Libanais. Une semaine plus tard, ils encerclent Beyrouth Ouest. Ariel Sharon, alors ministre de la Défense applique un plan élaboré depuis deux ans : installer un pouvoir phalangiste au Liban et anéantir l’OLP une fois pour toutes. Aucun quartier n’est épargné. Pendant 88 jours les Fedayin mais aussi les Libanais et les Palestiniens sont pris sous les bombes à implosion, napalm, phosphore, missiles.

Des milliers de morts. Arafat accepte les conditions dictées par les Américains : le départ de l’OLP contre celui des forces israéliennes et la protection des civils palestiniens par la France, l’Italie et les États-unis.

Le 30 août, les 14 000 Fedayin survivants quittent Beyrouth.

Une fois de plus les promesses américaines ne sont pas appliquées : l’armée de Sharon entre à Beyrouth Ouest et se déploie autour des camps. Les forces internationales censées protéger la population se retirent.

Ariel Sharon demande aux forces libanaises, une milice chrétienne phalangiste, d’extraire les derniers combattants palestiniens restés dans les camps.

Sabra et Chatila : plus de 3 000 morts. Une barbarie innommable : des corps torturés, dépecés, découpés. L’armée israélienne était là, tout près. Elle savait et a laissé faire.

Personne n’a été jugé en Israël ou au Liban pour leur participation au massacre de Sabra et Chatila.

A la fin du XIXe siècle, les proches ancêtres de ceux qui sont morts à Sabra et Chatila, vivaient chez eux dans une Palestine qui comptaient 470 000 habitants. Jusqu’à ce que des Balfour, Rothschild, Churchill et autres banquiers et pétroliers décident de faire de la Palestine une colonie chargée de veiller aux intérêts de l’Occident…

En Cisjordanie et dans la bande de Gaza, véritable prison à ciel ouvert, le gouvernement israélien poursuit inlassablement sa politique de colonisation, de blocus, de destructions, d’arrestations, d’assassinats ciblés.

Georges Ibrahim Abdallah, communiste révolutionnaire libanais, est engagé depuis les années soixante dans la résistance palestinienne et libanaise. Il a lutté contre l’invasion et l’occupation de son pays par les criminels impérialistes et leurs alliés sionistes, et n’a jamais renié cet engagement tout au long de sa détention. C’est pourquoi le gouvernement français, sur injonction des États-unis, le maintient en prison, malgré deux avis favorables du tribunal d’application des peines en 2003 et en 2012.

Extrait de sa déclaration au procès de 1987, au cours duquel fut décidée sa réclusion à perpétuité :

« Je suis ici, Messieurs, pour vous demander simplement de bien vouloir laver vos mains maculées de notre sang et du sang de nos mômes, avant de prétendre nous juger, car celui qui accepte de fouler aux pieds le sang de vingt-cinq mille morts tombés au Liban lors de l’invasion impérialo-sioniste de 1982 ne peut qu’être le complice direct de Reagan et de Begin dans leur guerre d’extermination contre notre peuple. »

Georges Ibrahim Abdallah va entrer le 24 octobre 2013 dans sa 30e année de détention et sa peine de sûreté est accomplie depuis 1999 !

Le samedi 26 octobre une manifestation est prévue devant la prison de Lannemezan où est détenu notre camarade.

 Liste actualisée des signataires de l’appel

Affiche GIA 261013