Samir KUNTAR – Prisonnier des sionistes depuis 1979

Samir-Kuntar.gif Samir-KUNTAR-Painting-Hakem.jpgSamir KUNTAR est né le 22 juillet 1962 dans le village de Aabeh au Liban. Il s’est battu dans la résistance au sud Liban contre les forces d’occupation sionistes leur première invasion du pays en 1978. Au cours d’une mission contre l’ennemi via la frontière jordanienne dans la région de Bissan il s’est fait arrêter puis emprisonner pour une durée d’1 an (de 31/1/1978 jusqu’à 25/12/1978).

Le 22 avril 1979 il a mené une mission intitulée « mission du leader Jamal abd el-nasser » avec 3 de ses amis : Abdel majid ASLAN, Mhanna EL MOUAYAD et Ahmad EL ABRAS. Au cours de cette mission le commando est passé au travers des points de control de la sixième flotte et a pris d’assaut un building. Ils se sont battus avec une patrouille de police israélienne et ont tué la sergent- chef Eliahar CHAHAR de la colonie Maalout. Après quoi, le trio combattant a fait prisonnier le chercheur en atomes Dany HARAN pour le mener à la plage. C’est au cours d’un combat sur la plage que Samir a perdu un de ses co-équipier, tandis qu’un autre se trouvait blessé gravement, quant à lui, il a été touché à cinq reprises. Alors que des renforts de l’armée israélienne arrivaient et que des tirs des 2 côtés devenaient de plus en plus nourris, Samir a pris en cible un général dénommé Youssef TSAHOUR commandant en chef du secteur côtier et du front intérieur nord qui a été touché à 3 reprises dans son buste et qui a échappé par miracle à la mort ce jour-là. Le bilan définitif de ce combat fut 6 morts, dont 1 savant et expert en atome Dany HARRAN, et 12 blessés.

Quant aux membres du commando, 2 d’entre eux sont morts à savoir Abdel majid ASSLAN et Mouhanna EL-MOUAYAD les 2 autres Samir KUNTAR et Ahmad AL-ABRASS ont été constitués prisonniers. Ce dernier fut relâché lors d’un processus d’échange de prisonniers en 1985.

Samir a été transporté blessé à la plage de Naharia pour les besoins de l’enquête autour des circonstances et les objectifs de sa mission.

La torture dont il a fait objet fut irréelle et au-delà ce que la raison put imaginer. Dans une lettre écrite depuis l’intérieur de sa prison Samir raconte : « j’ai été pendu nu sur un mur alors que les soldats de l’armée israélienne se livraient à des exercices d’arts martiaux sur mon pauvre corps, je suis resté au soleil des jours et des nuits entiers, debout les mains menottées au-dessus de ma tête et fixées au mur. Ma tête fut couverte par un sac en tissu noir qui dégageait une odeur nauséabonde. Après cette séance de torture, mon corps fut enchaîné et l’on m’a collé des hauts parleurs aux oreilles dont surgissait un sifflement qui allait droit à mon cerveau me faisant ainsi perdre toute sensation de l’existence. Le plus dur pour moi fut quand j’ai été blessé et quand l’on a essayé de m’extraire les balles du corps sans m’avoir administré un calmant d’aucun sorte. Quand je voulais crier ma douleur on me fermait la bouche systématiquement. A chaque visite à la clinique pour checker mes pansements, le médecin introduisait ses doigts dans mes blessures prétextant qu’il fallait vérifier le calibre des balles qui m’ont pénétré le corps. Lors des interrogatoires je m’asseyais devant l’agent, pieds et main liés, il éteignait sa cigarette dans mes mains, je suis resté dans ma cellule qui faisait 1 mètre sur 1 mètre et demi dans le noir total sans savoir quand il faisait jour ni quand il faisait nuit. »

Le 28 janvier 1980 la Court du tribunal d’instance à « Tel aviv » a prononcé la peine de 5 fois perpette consolidée d’ ‘une période de 48 ans, ce qui revient à une peine de prison de 542 ans.

Samir a mené une dizaine de grèves de la faim, et est considéré comme le doyen du mouvement des prisonniers arabes dans les prisons israéliennes, ces prisonniers qui mènent leur grève de la faim dans le but d’améliorer leurs conditions de vie à l’intérieur de la prison.

Selon Samir KUNTAR, symbole de résistance, un prisonnier représente un espace de lutte face à ceux qui l’ont enfermé.

Samir KUNTAR est le plus vieux prisonnier libanais dans les prisons israéliennes. En avril 2003 il avait passé un quart de siècle à l’intérieur des prisons israéliennes. Il est résistant de la première heure, a rejoint la résistance pour défendre son peuple et sa terre de l’occupation israélienne.

Article écrit en octobre 2007 à partir d’un article paru sur www.samirkuntar.org

Mise à jour le 27 mai 2008. Le site sur Samir Kuntar  www.samirkuntar.org  n’est plus disponible. Les sionistes et Hezbollah négocie la libération de prisonniers dont Samir Kuntar.