Sans papiers de Lille – Conakry – La révolte des Guinéens soulage (un peu) notre colère

Alors qu’ils emmenaient de force deux Guinéens expulsés de France, six policiers français ont été molestés le 16 août 2007, à leur descente d’avion à Conakry, en Guinée.

Les deux personnes expulsées étaient de Lille où une soixantaine de sans-papiers ont mené une grève de la faim, certains pendant plus de 63 jours, pour obtenir leur régularisation.
Dès avant le décollage, plusieurs passagers ont accusé les policiers d’être « inhumains ». L’avion a ensuite fait une halte mouvementée à Casablanca, au Maroc, après un voyage que les policiers décrivent comme très tendu. Les passagers ont pris fait et cause pour les expulsés et préparé un comité d’accueil en Guinée par téléphone portable.
A leur arrivée à l’aéroport de Conakry, les policiers de la PAF ont été pris à partie par la population sous une nuée d’insultes, essuyant une « multitude de coups de poing et de pied ». « La colonisation est finie », a lancé une femme.
Vichy toujours présent !
 Le ministre des expulsions, Brice Hortefeux, a exhorté mardi les forces de l’ordre à « augmenter de façon significative le nombre d’interpellations d’étrangers en situation irrégulière. »
Il a expliqué être « légèrement en dessous », de l’objectif 2007 de 25.000 reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière. « C’est pour cela qu’il faut redoubler d’efforts pour interpeller les personnes en situation irrégulière », a-t-il dit.
Le texte a été écrit à partir des différentes dépêches et articles trouvés sur internet.
Dernièrement, Réseau Education Sans-Frontière ( www.educationsansfrontieres.org ) écrivait sur son site :
Diaby Souareba et Mohamed Lamine Diaby, détenus initialement au Centre de Rétention de Rennes après l’évacuation de la Bourse du Travail de Lille, en grève de la faim ont été expulsés par Royal Air Maroc à Conakry (Guinée), après un transit au Maroc. Affaiblis par la grève de la faim, ils ont été bastonnés, menottés par les jambes et les pieds et attachés aux sièges comme des bêtes. Pour les faire taire dans l’avion les policiers les ont étouffés en comprimant la gorge avec les doigts. Un policier français accompagnant a été blessé. Les prochains vols vers la Guinée risquent de devenir dangereux pour tous y compris les passagers.
L’article RESF : Ici 
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Alors que le gouvernement guinéen, sous la pression de l’état post colonialiste français, a présenté ses excuses après ces « incidents », nous exprimons notre admiration et notre solidarité aux révoltés de Guinée.
Des papiers pour tous !
Liberté de circulation et d’installation !
A bas l’impérialisme !