Soutien à la libération de Georges Abdallah par l’AFPS de Pau.

liberatz georges abdallah pau fevrier2010

Un article réclamant la liberté pour Georges Abdallah est paru dans le bulletin d’information n° 9 de l’Association France Palestine Solidarité Groupe de Pau :

 

Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier politique en France depuis 28 ans !

En 1982, l’armée israélienne envahit le Liban. Massacres de masse (les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila en sont un exemple), liquidation des intellectuels par les services secrets israéliens, crimes contre l’humanité. La lutte populaire s’organise contre l’occupant. Georges Ibrahim Abdallah, combattant de la cause palestinienne et libanaise, s’y engage résolument. Il est arrêté à Lyon en 1984 et en 1987, à la suite d’un montage policier et judiciaire et sous pression du gouvernement des Etats Unis, il est condamné à la réclusion à perpétuité, avec une peine de sûreté de 15 ans, pour « complicité » dans l’exécution d’un membre de la CIA et d’un agent du Mossad, action revendiquée par les FARL (Fractions révolutionnaires armées libanaises). Dans la France occupée, les résistants étaient des terroristes condamnés par la justice de Vichy aux ordres de Hitler. Dans la France de 1987, ce sont les USA qui donnent les ordres. Alors qu’un des chefs de la DST vient d’affirmer à la barre que rien ne permet d’impliquer Georges dans les faits qui lui sont reprochés, il est condamné.

Libérable depuis 1999, il est actuellement incarcéré à Lannemezan … libérable depuis 12 ans ! C’est ce que nous avons rappelé le 22 octobre à Toulouse où nous étions réunis pour exiger sa libération. C’est ce qu’ont rappelé les militants libanais et français qui sont intervenus à l’occasion du salon francophone du livre qui s’est tenu à Beyrouth du 29 octobre au 6 novembre 2011. On s’y interrogeait sur « les bourgeons de la liberté, nés du printemps arabe ». Mais, qu’en est-il des bourgeons de la liberté dans notre pays et de la souveraineté judiciaire ? La mobilisation pour la libération de Georges se poursuit en France : rassemblements à Paris, Bordeaux, Lens. Le 22 décembre, une délégation composée d’un membre du collectif pour la libération de GIA et de l’ex-­sénatrice Alima Boumédienne, a été reçue par le chef du cabinet du ministre de la justice. Elle a dénoncé l’acharnement dont Georges est victime, au mépris du droit. « Nous interpellons toutes les forces politiques, en France et au Liban, pour qu’elles dénoncent ce qui s’apparente à un crime d’Etat contre toutes les formes de résistance ».

Le 28 décembre, le préfet Yves Bonnet, ancien patron de la DST, ancien député, reconnaît dans cette incarcération de 28 ans « une vengeance d’Etat » et réclame la libération « du plus vieux prisonnier politique en France ».

Nous resterons mobilisés jusqu’à la libération de Georges et comme il l’affirme : « ensemble, nous vaincrons et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons. »