Perpétuité réelle en France ?

Communiqué de Gilbert Hanna du collectif bordelais Libérons Georges 33 : Peine de mort lente en France pour Georges Ibrahim Abdallah.

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques URVOAS a déclaré à France inter devant NKM dans un débat sur la peine à perpétuité réelle : « nous l’avons mis en place, la preuve Georges Ibrahim Abdallah ».

Le gouvernement Hollande et ses amis socialistes ont atteint le fond de l’ignominie.

La trahison de ces « gens-là » va au-delà de ce qu’on pouvait imaginer de pire pour une société de civilisation comme la France.

Cette mesure de « peine à perpétuité réelle » n’existe pas dans les textes législatifs puisque NKM, dans ce débat proposait de l’inscrire dans la constitution.

Le ministre de la Justice (sic) l’invente sur le plateau de France inter.

« Les c…. , ils osent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît » disait Michel Audiard dans les tontons flingueurs.

Que le ministre pour des raisons électorales arrive, pour sauver son régime et celui de ses copains, à faire de telles déclarations affirmatives, ne nous étonne plus, nous militants syndicaux et associatifs.

C’est, malheureusement, une chose plausible dans ce monde où aucun dirigeant de ce gouvernement ne respecte sa parole et ses engagements passés, car ils osent tout.

Le plus dramatique pour la démocratie est qu’il n’y ait eu aucune réaction de la part des défenseurs des droits humains médiatiques, car nous et d’autres aussi peu audibles pouvons être considérés comme des défenseurs des droits humains. Personne, ni intellectuels, ni artistes, ni médias.
Personne.

Georges Ibrahim a entamé au mois d’octobre sa 33 ème année de prison.

Il prend le chemin, comme l’a annoncé le ministre de la Justice de la France, de la perpétuité réelle jusqu’à ce que mort s’en suive.

Une formule qui n’a aucune existence légale et n’est inscrite dans aucun jugement condamnant Georges Abdallah, mais que la pratique monarchique de la 5 ème République permet. Les petits monarques peuvent ainsi intervenir sur les décisions des juges des libertés via les procureurs faisant fi de la séparation des pouvoirs et des fondements républicains.

Alors qui va être le premier à réagir dans ce magma d’intellectuels à la recherche de reconnaissance et d’argent ?

Pourtant nous en avons sollicité des artistes, des intellectuels, des partis, jusqu’à Amnesty international qui n’a pas répondu à notre courrier.

Qui va avoir le courage ?

Heureusement des comités pour sa libération en France et dans le monde s’activent en manifestant devant la prison, en interpellant les autorités françaises dans le monde pour exiger sa libération sans conditions.

Nous devons exiger sa libération et l’obtenir rapidement pour la justice et la dignité.

Comment ce gouvernement peut-il exiger la libération des prisonniers politiques dans le monde, quand il n’est pas capable de le faire sur son territoire ?

D’autant plus que le gouvernement libanais est prêt à le recevoir au Liban.

Collectif « libérons Georges 33 »