Appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

 Solidaires

Voté au 6e congrès 2014 de SOLIDAIRES à Dunkerque.


 Que cesse un invraisemblable déni de droit !

Georges Ibrahim Abdallah est l’objet d’un invraisemblable déni de droit de la part du gouvernement français, qu’il importe de faire cesser au plus vite.

 Militant libanais pro palestinien, Georges Ibrahim Abdallah est emprisonné depuis 30 ans en France.

 Incarcéré depuis 1984, il a battu le record détenu jusque-là par Nelson Mandela (27 ans), le chef du combat nationaliste sud-africain, et revendique désormais le titre de «Doyen des prisonniers politiques en Europe », au même titre que Moumia Abou Jamal, aux Etats-Unis.

 L’homme, il est vrai, est atypique en ce que son parcours transcende les traditionnels clivages ethnico-religieux. Militant communiste issu d’une famille du Nord-Liban, Georges Ibrahim Abdallah a été condamné à la peine maximale prévue par la loi, pour complicité d’assassinat d’un responsable du Mossad israélien et d’un attaché militaire américain à Paris en 1982.

 Au-delà du bien-fondé de sa condamnation sur la base de preuves sujettes à caution, l’homme a purgé, plus que largement, sa peine.

 Libérable depuis 15 ans, il a été maintenu en détention sur intervention directe des ´États-Unis. Pour l’exemple, au prétexte qu’un «crime de sang» a été commis à l’encontre de personnes représentant des autorités publiques. Au-delà du débat sur la matérialité de ce crime, il aurait du être libéré selon les règles depuis 1999. De plus la justice, en 2012, a tranché par deux fois, en première instance et en appel, en décidant sa libération, avec à la clé, un arrêté d’expulsion devant être signé par le ministre de l’intérieur.

 Le refus de signer cette expulsion a permis de porter le jugement en cassation. Cette dernière a estimé « qu’un prisonnier de longue durée doit faire une année de libération conditionnelle ». Ce qui est vrai pour un prisonnier français est « faux » pour un étranger qui doit être immédiatement expulsé. Aujourd’hui Georges Ibrahim Abdallah est en détention administrative. Cette exception comme toutes les mesures exceptionnelles a été appliquée à ce prisonnier détenu par la volonté des États-Unis ET de la France qui porte cette responsabilité.

 Nous exigeons sa libération sans condition.

Cet appel a été signé par les organisations suivantes :

AC-Gironde, Agir contre le chômage, Alternative libertaire Paris, AFPS (Association France Palestine Solidarité) Lyon,  Cinéma Utopia Bordeaux, Cinéma Utopia Toulouse, Cinéma Utopia Tournefeuille 31, CGT Confederación général de los trabajadores (Espagne), CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie) Lyon, Emilio Gonzales Larrea, programma de Radio estirpe Nacional « Cultural desde el pie » San justo, La Matanza Buenos Aires (Argentine), Fédération nationale des ouvriers et fonctionnaires des collectivités locales (Maroc), Fédération des organismes palestiniens (Argentine), FSU 33 (Fédération syndicale unitaires Bordeaux), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Syndicat CSP-Conlutas (Brésil), Syndicat des fonctionnaires (Maroc), Syndicat SNAPEST des enseignants (Algérie), TIE Syndicat allemand, UGTT (Union Générale Tunisienne du Travail), UJFP (Union juive française pour la paix), Union syndicale Solidaires (France)…

★ Parmi les citoyens et membres d’associations signataires : 

Clémentine Autin, Alima Boumediene, Olivier Besancenot, Yves Bonnet, Jacques Gaillot, Jérôme Gleize, Dominique Grange, Pierre Laurent, Roger Naba, Jean Ortiz, Philippe Poutou, Pierre Stambul, Jacques Tardi, Marie-Pierre Vieu, Michel Warschawski…

★ et bien d’autres encore : de France, de Tunisie, d’Argentine, du Maroc, du Sénégal, d’Algérie, d’Espagne et du Liban…

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