Il y a un an paraissait dans l’hebdomadaire l’Express un interview de Jean-Marc Rouillan. Après plus de vingt années passées en prison, notre camarade était depuis décembre 2007 en semi-liberté/détention aux Baumettes. Un aménagement de peine très restrictif, Jean-Marc n’ayant pu bénéficier en 9 mois que de 3 ou 4 nuits à l’extérieur de la prison. Jean-Marc travaillait alors pour Agone, une maison d’édition marseillaise.
A la suite de cet entretien, le parquet de Paris a demandé la révocation de son régime de semi-liberté, au prétexte qu’il lui était interdit d’évoquer les faits pour lesquels il avait été condamné. Et le juge d’application des peines de Paris a renvoyé Jean-Marc Rouillan à temps plein en détention.
Déjà un an de prison pour trois phrases, 53 mots en tout pour le passage incriminé ! Un an déjà et nul ne sait quand Jean-Marc sortira. Aujourd’hui tout est fait par la « justice » pour retarder les décisions sur ses différentes demande de libération. Il y a quelques jours une demande de suspension de peine déposée en mai 2009 n’était toujours pas examinée malgré un courrier du juge chargé du dossier parlant d’une échéance pour fin septembre.
En parallèle à cette demande de suspension de peine, une demande de libération conditionnelle est en cours d’examen et après plusieurs reports une audience avait été fixée au 26 novembre. Il est probable que cette date ne soit pas respectée et que de plus le tribunal impose un passage au Centre National d’Observation ce qui signifierait pour Jean-Marc encore plusieurs mois d’attente avant un transfert pour six semaines à Fresnes, puis pour l’examen de cette demande.
Jean-Marc Rouillan, prisonnier d’Action directe est toujours emprisonné après plus de vingt-deux ans de prison, ainsi que Georges Cipriani à qui la Cour d’Appel de Paris a refusé dernièrement une demande de semi-liberté et que Georges Abdallah, combattant pro-palestinien, emprisonné en France depuis un quart de siècle.