Intervention de Khaled Barakat au meeting du 18 mars 2017

Campaign to Free Ahmad Saadat

Extraits de l’intervention traduite de Khaled Barakat, membre de la Campagne pour la libération d’Ahmad Saadat, au meeting pour la libération de Georges Abdallah à la librairie Résistances, samedi 18 mars 2017, organisé par la Campagne unitaire :

“ L’une des meilleures propositions que j’ai pu entendre aujourd’hui, concerne la jeunesse et sa participation à notre mouvement. Et je voudrais en profiter pour faire un point sur notre jeune camarade Basil Al Araj, qui a été assassiné récemment en Palestine, et je propose de faire un point dans votre meeting sur une condamnation très précise de son assassinat et sur la violence que subissent nos camarades en Palestine.
“ Il est important et même crucial, de savoir que notre futur passe par l’organisation de la jeunesse dans toutes ses luttes.
“ L’année 2017 est très importante pour nous Palestiniens pour de nombreuses raisons.
Cette année marque 100 ans de combat contre l’occupation et la colonisation. Cela nous amène à deux points importants : le premier point c’est que la Palestine continue à ce jour à être occupée et colonisée, le deuxième est que le peuple palestinien, bien loin d’être défaitiste, continue à lutter.
“ Le fait que nous nous réunissions aujourd’hui pour combattre l’emprisonnement politique et que le peuple palestinien continue lui-même à combattre, est la preuve de la détermination du peuple dans la lutte et la preuve de l’importance donnée à toutes les luttes : 100 ans de combat contre la déclaration de Balfour, 70 ans de combat contre l’État colonialiste d’Israël et 50 ans de combat contre l’occupation illégitime des terres palestiniennes par les israéliens, en est la preuve.
“ Le camarade Georges Abdallah est un exemple du combat pour la Palestine, un exemple du combat contre la colonisation, un exemple du combat contre l’impérialisme, un exemple pour la gauche palestinienne. Et nous sommes très fiers de lui.
“ Quand nous nous mobilisons pour la Palestine, il est important de mettre en lumière la cause du camarade Georges Abdallah, car ce n’est pas seulement une cause individuelle, c’est une cause pour le mouvement tout entier. C’est une cause pour chaque communiste.
“ Nous sommes tous d’accord pour dire que le premier criminel dans cette histoire est l’État français impérialiste qui a arrêté Georges Abdallah et qui le retient emprisonné depuis 33 ans. Et je pense que nous sommes aussi d’accord pour souligner le rôle des États-unis et d’Israël dans cette affaire. Mais une chose dont nous parlons chez nous, c’est la responsabilité du gouvernement libanais.
“ Nous devons également élever notre combat contre le gouvernement libanais qui ne prend pas ses responsabilités, par exemple par des protestations devant l’ambassade libanaise.
“ Récemment le Liban a accueilli la dirigeante du Front national, ce qui est bien la preuve que le parlement libanais n’a aucune honte.
“ Prenons l’exemple de Cuba qui avait affiché dans l’aéroport de la Havane les portraits de ses cinq prisonniers politiques (aux États-unis) et le gouvernement libanais, lui, laisse Georges Abdallah en France laissé pour compte sans soucis. C’est une honte !
“ Le gouvernement libanais n’a pas hésité à relâcher des criminels des voleurs des assassins qui sont désormais représentés dans la société libanaise. Par contre ils ne lèvent pas le petit doigt pour Georges Abdallah.
“ Je pense que l’idée de la motion qui a été soulevée aujourd’hui à ce meeting d’envoyer une délégation au Liban est une chose que nous soutenons, car dans le combat pour la libération de Georges Abdallah, la libération doit être décisive. Ce doit être l’année où nous verrons Georges Abdallah libéré.
“ Il y a un mouvement croissant pour Georges Abdallah qui se fait depuis 10 ans partout dans le monde, et il est temps d’élever ce mouvement en allant par exemple rallier ce que vous appelez les quartiers populaires, car effectivement les classes populaires doivent savoir que Georges Abdallah se bat pour eux, qu’il est leur allié.
“ C’est aussi important d’organiser des journées et des semaines d’action spécialement en cette année 2017 qui marque les 100 ans de la révolution de Lénine. En effet nous constatons que la gauche radicale révolutionnaire dans le monde n’est pas unie, et s’il y a bien une chose que nous devons faire dans ce centenaire, c’est faire une action, un pas en avant vers l’unité de la gauche révolutionnaire dans le monde.
“ Quand l’oppresseur se rendra-t-il compte que le coût est trop élevé de garder un prisonnier politique en prison ? Il s’en rendra compte quand la voix du prisonnier aura atteint les classes populaires.
Nous devons montrer au gouvernement français que le coût est trop élevé, afin qu’il n’ait pas d’autre choix que de libérer Georges Abdallah.
“ Comme vous le savez, Georges aurait pu être libéré il y a longtemps. S’il avait vendu son âme, ses principes, il aurait pu retourner au Liban. Il ne l’a pas fait, car c’est un vrai révolutionnaire communiste.
“ Ce que nous devons porter, pour faire de ses 33 ans de vie passés en prison quelque chose d’utile, quelque chose qui a de la valeur, c’est aujourd’hui de porter sa voix, de la défendre et de faire que le gouvernement français regrette de l’avoir gardé dans ses geôles pendant 33 ans.
“ Il est temps de lutter ensemble.
Il est temps de marcher ensemble.
Il est temps de dire à ceux qui nous proposent de nous compromettre et de négocier, que nous ne le ferons pas, mais que nous continuerons notre marche en avant, et que nous le ferons ensemble.