BUSH A PARIS – POUR GEORGES ABDALLAH, CONTRE GEORGE BUSH

POUR GEORGES ABDALLAH, CONTRE GEORGE BUSH
Tel était le titre de la plaidoirie prononcée par Me Vergès le 17 septembre 2007 à l’occasion de l’examen de la septième demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah. Aujourd’hui, plus de 9 mois après, le dossier de Georges Abdallah est bloqué, officiellement en raison de la nouvelle loi sur la rétention de sûreté qui s’applique rétroactivement, plus vraisemblablement sur décision  politique. Pendant ce temps, George Bush vient parader à Paris, redevable des centaines de milliers de morts dont lui et le gouvernement États-Unien sont coupables.

Alors que Sarkozy accompagné de Fillon, Kouchner, Hollande, Raffarin, Bayrou et Buffet, chantait la Marseillaise à Beyrouth et que Morin, ministre de la Défense, rencontrait les forces françaises de la FINUL composé de 1.600 hommes, une manifestation avait lieu sur leur trajet pour réclamer la libération de Georges Abdallah, avec le slogan « France : Vengeance ou Justice ? ».

Georges Abdallah est emprisonné en France depuis 1984 pour des actions revendiquées par les FARL (Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises). Il est libérable depuis 1999 mais toutes ses demandes de libération ont été refusées. C’est un combattant anti-impérialisme qui dérange la politique française au Liban. La DST écrivait récemment aux juges pour dire que « Compte-tenu de l’implication de la France au Liban, de son soutien au gouvernement libanais et surtout de la présence militaire française dans le cadre de la FINUL renforcée, on ne peut exclure que Georges Ibrahim Abdallah use de son influence sur des mouvements extrémistes pour agir contre les intérêts français. ».

Il y a quelques mois le gouvernement français a pris la décision de réintégrer le commandement militaire de l’OTAN et de renforcer la présence de l’armée française en Afghanistan. L’implication de ces décisions est claire : la France sous la présidence de Sarkozy est revenue au cœur de l’Alliance atlantique.

Même si l’impérialisme des Etats-Unis reste l’ennemi principal des peuples du Moyen-Orient, il faut également combattre  l’impérialisme français. Celui-ci soutient depuis 60 ans les forces qui colonisent la Palestine et, de la Révolution algérienne à l’invasion du Liban en 1982 et en 2006 en passant par la guerre du Golfe de 1991, il a su s’allier avec les sionistes sur des objectifs essentiels. Au Liban, l’Etat français veut retrouver sa place d’ex-puissance coloniale tutélaire sur la région et s’active pour l’application de résolutions onusiennes (1559 et 1701) qu’il a rédigées pour le désarmement de la résistance libanaise et palestinienne.

La pire illusion pour la solidarité avec le Peuple de Palestine consiste à demander à des puissances impérialistes comme la France d’intervenir au Proche-Orient. Toutes les puissances qui dominent le monde au nom de la démocratie et de la civilisation sont des Etats terroristes. Rappelons-nous la phrase de Che Guevara : « On ne peut faire confiance en rien aux impérialistes. Jamais ». Ni à l’impérialisme américain ni à l’impérialisme français ou européen. Nous l’affirmons haut et fort, le sionisme est une variante de l’impérialisme, en tant que tel le sionisme dans sa globalité est un crime contre les peuples, il sera balayé par la lutte révolutionnaire des peuples.

Georges Ibrahim Abdallah est un otage de la collaboration entre la France, l’Etat sioniste et les Etats-Unis. Il est enfermé depuis bientôt 25 ans dans les prisons françaises. Il faut briser le silence autour de ce militant révolutionnaire et arracher sa libération.
  

A bas le sionisme !

A bas l’impérialisme !

Vive les résistances des peuples du Moyen-Orient !

Libération de toute la Palestine !

Libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah !


Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah
 
http://liberonsgeorges.over-blog.com

Paris le 12 juin 2008