Georges Abdallah – Comité Libérez-Les au meeting du 15 mai 09

Extraits de la prise de parole au meeting de solidarité à Georges Abdallah du 15 mai 09.


Il s’agit d’une retranscription de l’enregistrement de cette prise de parole avec toutes les limites de cet exercice.


Depuis plusieurs années, le comité « Libérez-les » travaille sur la solidarité au soutien avec les prisonniers politiques : bien sûr Georges mais aussi les camarades d’Action directe, les prisonniers basques, corses. Pour nous ce sont des résistants, ce ne sont pas des terroristes.


Et c’est vrai que le procès de Georges était dans la situation de ce qui allait se passer par la suite. Puisqu’on sait qu’aujourd’hui des juridictions tout à fait spéciales en France condamnent à des centaines d’années de prison tous les ans des basques, non plus devant des Cours correctionnelles, mais devant des Cours d’assise spéciales.


Pour Georges je tiens à dire une chose très précise : Georges ce qu’on t’accuse d’avoir fait, je dois dire que je serais fier de l’avoir fait, si tu l’avais fait.


C’est à dire que cette machine de guerre effroyable, le sionisme, qui, à plusieurs reprises, toutes ces dernières années, a mené des agressions barbares aussi bien contre le peuple de Palestine que contre le Liban, mériterait quelque part dans notre conscience de dire qu’effectivement, Georges, dans ces années 80, au moment de Sabra et Chatila – le Liban était meurtri, divisé –  franchement, c’est tout à ton honneur, si tu l’as fait, ce qui n’a jamais été prouvé d’ailleurs.


Je dirais, comme il a déjà été dit, qu’il faut  saluer Georges et saluer sa famille, qui est toujours là et qui attend qu’on fasse le maximum pour qu’il soit libéré.


Nous, à notre niveau, dans la région du Nord Pas de Calais, on a fait signer une pétition, on continue. On a fait une première réunion à Méricourt et on va en faire d’autres.


Ce soir, je vois qu’il y a des représentants de partis politiques, des Verts et du NPA. Je leur demande, publiquement, puisqu’ils sont là, à partir de maintenant, dans tous leurs meetings, qu’il y ait un lieu précis avec l’affiche de Georges, une pétition à signer. Que sur leur site, ils aient  une information sur la solidarité avec Georges. S’ils ne le font pas, je ne comprendrais pas ; on ne peut pas proclamer sa solidarité à une tribune comme ce soir et ne pas passer à l’acte par la suite.


D’autre part et pour finir, Georges, tu es un militant de la cause palestinienne, de la cause arabe, de la cause libanaise. Et, ce soir, je pense aux 11 000 prisonniers palestiniens de tout âge, ayant mené une résistance armée, et d’autres qui n’ont pas mené cette résistance armée et qui sont quand même en prison. Personne ne parle de ses 11000 prisonniers palestiniens !


Ça va de soi que cette effroyable expression sioniste peut se permettre, en dehors de toute loi, de toute règle, d’emprisonner des combattants ou non combattants, mais qu’importe, ils sont Palestiniens donc pour eux c’est la prison.


Quand on parle de l’injustice, quand on parle aujourd’hui de ce qu’est le sionisme, c’est dans sa réalité concrète, dans ses actes barbares. Aujourd’hui, on ne nous  fera pas taire. Nous avons été des dizaines de milliers à manifester à Lille. Les comités Libérez-les étaient là. Nous étions en 2006 aux côtés des Libanais dans les rues de Lille. Toutes les semaines on manifestait.


Nous soutenons les prisonniers politiques, mais aussi nous soutenons les causes de ces prisonniers politiques. Etre solidaires des prisonniers politiques c’est comprendre leur combat. C’est comprendre le combat des Palestiniens, le combat des Libanais quand ils sont envahis par l’entité sioniste. C’est comprendre effectivement aussi  celui des Basques, des Corses. Ils sont aussi dans un combat pour la souveraineté et ils ont droit à notre respect et à notre solidarité. Nous ne divisons pas le combat par rapport aux prisonniers politiques. […] Sarkozy, qui a surtout sa police avec lui, prépare un certain nombre de choses pour faire face à de possibles émeutes populaires importantes et dans ce cadre-là, toutes les lois qui sont aujourd’hui pour des gens présentés comme des terroristes, seront demain utilisées contre bien d’autres.   


Il ne faut pas se faire d’illusions, tout est possible. Nous ne sommes pas dans une période où le fascisme est à nos portes mais attention quand même, camarades, soyons vigilants.


Pour conclure, il n’y a pas de problème dans le Nord Pas de Calais, Georges, on va continuer ce qu’on a commencé. Il faut que cette année soit une année pour la libération de Georges.


On ne va pas attendre un an une nouvelle demande, éventuellement, de liberté conditionnelle, c’est tout de suite qu’il faut mobiliser.


Nous, les petits groupes qui soutiennent Georges depuis un certain temps, avons des difficultés de visibilité. Que ceux qui représentent un peu plus que nous, s’engagent réellement : dans les meetings de Besancenot, dans les meetings des Verts, l’affiche de Georges Ibrahim Abdallah, des pétitions.


Faites-le !


Stéphane pour le Comité « Libérez-les ».


Site du comité : http://liberez-les.info/


Article publié sur http://liberezgeorges.over-blog.com le 20 mai 09