Georges Ibrahim Abdallah : 28 ans de prison, 28 ans de résistance.

pochoir couleurA la veille d’une décison judiciaire concernant la libération de Georges Abdallah, nous publions ici la plaidoirie qu’une avocate avait présentée, en novembre 2012, pour le 24e Concours International de Plaidoiries pour les Droits de l’Homme du Mémorial de Caen, qui aura lieu en février 2013. 

Le thème de la plaidoirie, que cette candidate avait choisi, avait pour sujet Georges Ibrahim Abdallah.

La candidature n’a pas été retenue.

 

Extrait :


Plaidoirie contre l’emprisonnement à vie

pour raison politique,

pour une liberté effective d’opinion politique.

 

« Il a des convictions politiques intactes et très solides ».

Cet homme pour qui nous prenons la parole aujourd’hui, quoique libérable depuis 1999, cet homme-là reste en prison parce que « ses convictions sont restées les mêmes ».

Ces convictions, quelles sont-elles ? Elles sont celles d’un homme, jeune, à l’époque, dont le pays était agressé militairement par un autre pays. Elles sont celles d’un résistant communiste, comme tant de celles et ceux qui firent la libération de notre pays contre l’occupant nazi. L’homme en question était, est toujours, un enfant de cet « âge des extrêmes », de ce 20e siècle plein de bruit et de fureur.

29 ans de réclusion. 29 ans derrière les barreaux.

« Ses convictions sont restées les mêmes ». Pourquoi des convictions, quelles qu’elles soient, devraient-elles changer en prison ? Qu’est-ce que cela peut bien faire, que ses convictions, à cet homme–là, soient restées les mêmes ?  

Est-ce aux USA que cet homme est gardé, dans ce pays dénoncé presque chaque année à ce même concours ? Non. Ce n’est pas au pays qui a exécuté Troy Davis que cela se déroule, mais en France.

Dans notre enfer carcéral, depuis 29 ans, il y a un homme, un combattant, Libanais, qui, malgré tout ce qui lui est infligé, se tient droit et continue de résister. Un homme que ni la grande démocratie française ni l’empire états-unien n’ont pu parvenir à briser malgré leur acharnement à le faire, un homme qui n’a jamais baissé la tête et qui a toujours refusé de se renier.

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