Un week-end à l’hôtel de la Gare, à Lannemezan, où se retrouvent depuis de longues années les femmes et les filles des détenus de la centrale.
Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, abrite l’une des cinq centrales sécuritaires de France, où sont détenus les condamnés à de « longues peines », de dix ans à la perpétuité. Beaucoup sont étiquetés comme « DPS » – « détenus particulièrement signalés » pour multi-récidives ou tentatives d’évasion -, et à intervalles réguliers, transférés d’une centrale à l’autre. Ne pouvant déménager sans cesse, leurs femmes, leurs familles, font le voyage le week-end pour leur rendre visite, souvent de très loin. Un petit monde essentiellement féminin se côtoie donc et se retrouve, depuis plusieurs années parfois, dans le vaste hôtel vieillot, mais accueillant, qui trône face à la gare. Nadine, la patronne, s’est attachée à ces clientes qui, souvent, ont leur chambre attitrée et repartent épuisées de leurs séances successives au parloir
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